La stérilité peut être d'origine féminine, masculine, ou associe les deux sexes. Elle peut être résolue, grâce à la Fécondation in vitro (FIV).
Après neuf ans de mariage, Niavo est enceinte de son premier bébé, grâce à une fécondation in vitro (FIV). Le résultat positif du test de grossesse qu'elle a effectué il y a quelques semaines, a été juste un miracle pour ce couple. " Nous avons tremblé en effectuant le test. Nous nous sommes dits : ça passe ou ça casse. Nous avons ressenti un sentiment de bonheur, de soulagement, en constatant le résultat. Nous remercions Dieu pour ce miracle ", témoigne la future mère, jeudi.
Le couple commençait à perdre espoir, après de nombreux traitements et tentatives d'inséminations artificielles, infructueux. " C'est à la cinquième année de mariage que nous avons commencé à consulter des médecins, pour déterminer le problème. Les trois gynécologues qui nous ont traités, nous ont tous affirmé que pour avoir un bébé, nous devons avoir recours à un donneur de sperme. Mon mari souffre d'une faible quantité et qualité de spermatozoïde. Mais cette option ne nous convenait pas. Nous avons appris qu'il y a une FIV. Nous avons tenté notre chance, et ça a réussi dès le premier essai ", enchaine cette femme de 34 ans, qui a tenté cette opération au centre médical et maternité Mimosa (C3M) à Itaosy, dans l'Atsimondrano.
Selon le Dr Léonardo Fomilgi, italien spécialiste en gynécologie, qui est le chef d'équipe de la FIV dans ce centre, cette technique médicale n'est pas une option pour la seule infertilité féminine. " La FIV a été utilisée au début pour résoudre les cas de stérilité due aux trompes bouchées. Petit à petit, nous nous sommes aperçus que d'autres causes d'infertilité pouvaient être abordées par la FIV, comme plusieurs cas d'infertilité masculine, infertilité inexpliquée, etc. ", explique-t-il.
Couples infértiles
Le Dr Léonardo Fomilgi reviendra à Madagascar, pour la seconde vague de la FIV, prévue au mois d'avril. Plusieurs couples ont déjà déposé leurs dossiers de candidature. En effet, l'infertilité touche de nombreux couples, à Madagascar. Le problème peut survenir aussi bien de la femme que de l'homme, comme dans le cas de Niavo. Cette dernière figure parmi une dizaine de femmes qui ont réussi à tomber enceinte, après une opération effectuée au mois de janvier au C3M. Quelques centres effectuent déjà la FIV à Madagascar. Mais nous faisons encore appel aux spécialistes étrangers pour effectuer cette opération médicale.
La vie a basculé pour Niavo, depuis sa grossesse. " Mon rythme de vie a changé. Je fais beaucoup attention à moi. Étant une personne très active, qui aime beaucoup travailler, qui marche très vite dans la rue, j'ai changé de cadence. Je fais de mon mieux pour éviter le stress. Je fais attention à ce que je mange. J'essaie d'être toujours heureuse ", raconte-t-elle. Les nombreuses années d'infertilité ont été difficiles pour ce couple. " Je pleurais lorsque je voyais des enfants. En plus, la pression de l'entourage n'était pas facile à supporter ", enchaine-t-elle. Tout ça est derrière elle, maintenant. Elle est impatiente d'effectuer sa première échographie pour voir son bébé qui se développe à l'intérieur de son ventre.