Père de deux enfants, un conducteur de taxi-moto a été poignardé à deux reprises par un client, mercredi, à Ambohimarina-Ambavahaditokana. Il a succombé à ses blessures.
Danger réel auquel les transporteurs en taxi-moto et les usagers doivent faire face. Un trentenaire, âgé d'environ 38 ans, a été victime d'un meurtre par couteau, mercredi soir, dans un coin obscur du quartier d'Ambohimarina-Ambavahaditokana.
Père de deux enfants, le défunt était un mécanicien de deux-roues avant de convertir sa propre moto en taxi. On le voyait tous les jours à Ampasika où il vivait d'ailleurs. " D'après la nouvelle du médecin qui a parlé à sa famille, il a encore pu raconter quelque chose avant de tomber dans le coma. Il a raccompagné un fidèle client ce soir-là. Celui-ci a planté un bon coup de couteau dans sa gorge au moment où il s'est arrêté pour le déposer ", témoigne un proche.
" Il a expliqué qu'il a encore eu la force de résister. Il a réussi à retenir le sac de son agresseur qui a également perdu son portable sur les lieux. Ce client s'est enfui dès que sa victime s'est mise à appeler au secours. Il n'a pas eu le temps de dérober quelque chose ", souligne-t-il.
Le scooter, le papier, le téléphone et le casque du trentenaire ont été retrouvés sur les lieux du crime.
Autre motif
Le conducteur du moto-taxi a été évacué à l'hôpital par l'entourage. D'autres ont prévenu la police et la gendarmerie. " Il n'a pas survécu à ses blessures, malgré les efforts déployés par l'équipe de la réanimation ", raconte la même source.
" Un ami m'a alerté. Il s'agirait d'un tout autre motif qu'une simple tentative de vol. Un acte prémédité ", relate un père de famille qui a toujours considéré la victime comme son propre frère." Nous nous sommes vus la dernière fois mardi soir à Ampasika alors que je suis rentré du travail ", s'épanche-t-il.
La coopérative de taxi-moto a convoqué une réunion de ses membres, hier, pour discuter surtout de l'insécurité. " Au fait, je le connais très bien, mais il n'avait pas encore une carte professionnelle. Le statut est clair, on ne devrait pas rouler au-delà de 19 heures. Un ensemble de mesures sera pris ", raconte un transporteur en taxi-moto. L'enquête va bon train. Néanmoins, aucune arrestation ne serait intervenue jusqu'à présent.