Le coordonnateur-adjoint du Mécanisme national de suivi de l'Accord cadre d'Addis-Abeba, Patrick Mutombo juge mitigée la mise en oeuvre de ce texte, 10 ans après sa signature.
Invité de Radio Okapi, il regrette que certains pays signataires de cet accord dont le Rwanda foule au pied les engagements pris dans le cadre de cet accord.
« Nous allons remarquer que 10 ans après, le tout repart à zéro parce qu'il y a les causes profondes des conflits sont restées intactes. Qui dit causes, il faut les appétits des pays voisins pour les ressources naturelles de la RDC et les tendances expansionniste de certains pays de l'Est dont le Rwanda. Donc, le bilan de la mise en oeuvre de l'Accord-cadre devient mitigé à partir du moment où les acteurs ayant provoqué la violence dans la région sont revenus à leurs desideratas », se plaint Patrick Mutombo.
Il estime que l'Accord-cadre d'Addis-Abeba demeure d'actualité et une solution incontournable pour promouvoir la paix dans la région des Grands lacs.
Au regard de la résurgence du M23 dans l'Est du pays, Patrick Mutombo dénonce ce qu'il qualifie d'agression rwandaise et soutien la nécessite de la revitalisation de l'accord cadre d'Addis Abeba telle que recommandé par la commission africaine des droits de l'homme.
Sur le plan régional, les 13 pays signataires de cet accord s'étaient accordés notamment de ne pas tolérer, ni fournir un soutien quelconque aux groupes armés et de respecter la souveraineté territoriale des Etats voisins.
Patrick Mutombo répond aux questions de Michel Kifinda Ngoy.