La visite du Premier ministre malien Choguel Maïga au Burkina Faso s'est terminée dimanche 26 février. Participation à la cérémonie d'ouverture du Fespaco, conseil conjoint de gouvernement, audience avec le président de la transition, rencontres sectorielles entre les différents ministres... Le calendrier de la délégation fut chargé. Ont notamment été abordés la sécurité et la lutte contre le terrorisme, l'humanitaire, la santé, la coopération régionale et les sanctions contre les deux pays.
Choguel Maïga, le Premier ministre malien, et Apollinaire Kyelem de Tambela, le Premier ministre burkinabè, ont appelé à une synergie d'actions pour lutter efficacement contre le terrorisme, en conjuguant les efforts avec d'autres pays de la sous-région. Durant la visite du premier au pays des hommes intègres, le Burkina Faso et le Mali ont signé un accord de coopération dans ce sens.
Les deux Premiers ministres ont surtout déploré le maintien et le durcissement des sanctions de la Cédéao (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) contre leurs deux pays, malgré leur plaidoyer. Ils estiment que ces sanctions ne tiennent pas compte des réalités profondes de leur pays et font souffrir les populations.
Le Burkina Faso et le Mali ont, par ailleurs, convenu d'approfondir les réflexions sur le projet de fédération entre eux et la Guinée. Une idée qui avait été lancée par le chef du gouvernement burkinabè le 1er février lors de son déplacement dans la capitale malienne.
Les deux délégations ont convenu de renfoncer l'axe Bamako-Ouagadougou, afin d'en faire un modèle de réussite d'intégration et de coopération sud-sud. Choguel Maïga et Apollinaire Kyelem de Tambela ont d'ailleurs souhaité que le conseil conjoint de gouvernement se tienne tous les six mois et de façon alternée.
Karamoko Jean Marie Traoré, ministre burkinabè délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabé de l'Extérieur, chargé de la Coopération régionale