Au Togo, les Forces démocratiques pour la République (FDR), parti d'opposition, a appelé, samedi 15 février, lors de sa rentrée politique, ses membres à une réflexion sur la situation du pays qui fait face à divers maux tels que la pauvreté, l'extrémisme violent ou encore la dilapidation des deniers publics. Il s'agit aussi d'analyser et de réfléchir aux enjeux électoraux qui s'annoncent.
C'est une occasion de retrouvailles entre militants et, selon James Amaglo, coordonnateur du grand-Lomé, la rentrée politique s'imposait: « On s'est sentis interpellés pour interpeller nos militants, interpeller nos concitoyens, interpeller la classe politique, de l'opposition, surtout ceux qui s'appellent majorité, qui conduisent les affaires, les interpeller, interpeller surtout l'élite parce qu'un peuple sans élite n'existe pas. »
Les problèmes évoqués sont très nombreux. Pour Me Paul Dodji Apévon, président du parti, il s'agit de discuter des sujets qui préoccupent les militants avec l'instance dirigeante du parti. On a évoqué, poursuit-il, la pauvreté et l'extrémisme violent, un nouveau phénomène que connait le pays: « Et ce qui nous a estomaqués, c'est la manière dont le gouvernement s'ingénie à nier tout ce que la Cour des comptes a dit. Ce qui veut dire que si la Cour des comptes produit un rapport et que le gouvernement ne veut pas reconnaître ce rapport, donc toutes les institutions qu'on met en place pour contrôler l'action du gouvernement, c'est du pipeau, c'est du n'importe quoi. »
Paul Dodji Apévon a lancé un appel à toutes les couches de la société pour une mobilisation car « si rien n'est fait, la manière dont le pays est gouverné, tôt ou tard le pays va dans le gouffre », a-t-il dit.