Congo-Kinshasa: Grâce à la Fondation Péguy Tshisuaka - Les Maman maraîchères de la Fondation Charles Kisolokele en formation agricole

Toujours à la rescousse de ses semblables, la Fondation Péguy Tshisuaka a lancé hier, jeudi 23 février 2023, au Centre d'Accueil Kimbanguiste, la formation agricole des Femmes Maraîchères de la Fondation Charles Kisolokele. Une action salutaire qui encourage l'auto-prise en charge de ces mamans qui nourrissent et font étudier leurs enfants grâce à l'agriculture.

"Nous, la Fondation Péguy Tshisuaka, nous nous sommes assigné d'accompagner ces mamans pour la mise en œuvre de ce projet. Parmi les stratégies de la mise œuvre, nous avons commencé, entre autres, par apporter les outils agricoles, organiser un atelier de formation pour leur apprendre comment utiliser ces instruments, comment cultiver, comment élever, comment pêcher parce que c'est un projet agricole qui reprend à la fois, la pêche, l'élevage et l'agriculture. Nous sommes très heureux parce que les mamans ont répondu très nombreuses", a précisé Mme Péguy Tshisuaka Ntumba, environnementaliste et Présidente de la Fondation portant son nom.

Il sied de souligner que cet atelier de formation des maman Kimbanguiste est le résultat d'un partenariat entre la Fondation Péguy Tshisuaka et la Fondation Charles Kisolokele qui avaient trouvé un projet agricole très important que les mamans kimbanguistes tenaient à mettre en œuvre.

Dans son speech en marge de l'ouverture dudit atelier, Mme Péguy Tshisuaka révèle que les objectifs poursuivis par cet atelier de renforcement des capacités des femmes maraîchères Kimbanguistes sont nombreux. Notamment, satisfaire les besoins de ces femmes bénéficiaires de la formation sur, entre autres, la recherche de revenus monétaires, la recherche de sécurité pour leur subsistance, la protection de leurs champs contre les envahisseurs des plantes/sol et culture, la compréhension des attentes des consommateurs de leur culture, l'atteinte de l'autosuffisance Alimentaire familiale, les bonnes pratiques et techniques pour obtenir des semences de qualités,...

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Toutefois, elle a reconnu que le métier de ces mamans maraîchères n'est pas sans risque car, il les expose à de nombreuses contraintes périlleuses pour leurs semences, à savoir : les contraintes naturelles (telles que le manque ou l'insuffisance de pluie et d'eau pour leurs cultures), les contraintes financières (le manque d'argent et moyen des paiements des travailleurs), les contraintes techniques et technologiques (telles que les semences de qualité médiocre et de quantité insuffisante pour satisfaire une demande importante et exigeante des consommateurs, des surfaces cultivables ne répondants pas aux normes exigées (Infertilité du sol), des outils et équipements vétustes, non conformes et inadaptés, des maladies de plantes ignorées par les cultivatrices, les outillages technologiques inadaptés pour faire face aux aléas climatiques.

Aussi, ces mamans maraîchères sont également angoissées de travailler dans un environnement hostile où elles sont victimes des attaques, des coups et projectiles de "Kuluna" et autres voleurs. La hausse et l'instabilité des prix sur le marché rendant difficile l'achat des engrais et des pesticides pour leurs semences les attristent généralement.

A cela, Mme Péguy Tshisuaka interpelle la conscience commune à cultiver un esprit de groupe, non seulement pour bannir ces comportements inciviques et agressifs envers toutes ces femmes mais, aussi, à bâtir ensemble un grand réseau et former une Coopérative agricole des maraîchères qui s'occupera à résoudre les problèmes évoqués et à monter des projets bancables pour faciliter l'obtention des Financements auprès des Banques Commerciales et accroitre les capacités de Production. C'est véritablement la Clé du Développement Durable de ce secteur agricole que la Fondation Péguy Tshisuaka a offert à cette occasion.

A ceux qui pensent que l'agriculture est un travail de basse classe, Péguy Tshisuaka répond : "c'est faut. Parce que c'est un investissement étant donné que ça demande déjà des moyens. L'agriculture à grande échelle n'est pas donnée à n'importe qui. D'ailleurs, les mamans qui apprennent ont déjà un niveau de compréhension. Si vous investissez dans l'agriculture, vous pouvez avoir des bénéfices plus que ceux qui exercent d'autres commerces".

Voilà pourquoi, elle encourage la population congolaise à se lancer dans l'agriculture parce qu'à part les minerais, la RDC a des terres arables comme richesse.

"Si nous nous lançons aussi dans l'agriculture, nous allons nous retrouver. Peut-être, par cette voie de l'agriculture, nous pouvons avoir la paix. Du fait que nous sommes plus victimes des tueries, viols à cause de nos minerais. Lançons-nous alors dans l'agriculture, la pêche et l'élevage. Je pense que nous aurons moins de problèmes que les minerais. Je signale que la Fondation Péguy Tshisuaka envisage d'accompagner plusieurs mamans dans le domaine de l'agriculture. Donc, c'est une première, pas une dernière", a-t-elle conclu.

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