Congo-Kinshasa: Nouvelle érosion sur la route Matadi - Un cauchemar pour les ingénieurs du Génie Civil !

Alors que les travaux de réhabilitation de la Nationale N°1, coupée en deux, à la suite des pluies diluviennes qui se sont abattues à Kinshasa dans la nuit du Lundi à Mardi 13 décembre 2022, emportant plus d'une centaine de personnes sont en cours d'exécution. Cette route de desserte agricole reliant le Kongo Central à la Capitale congolaise vient d'être de nouveau endommagée ce mercredi 22 Février 2023, par une érosion à hauteur de l'arrêt Mapinduzi dans la commune de Mont-Ngafula.

Mobiles avancés par les témoins, l'afflux et le ruissellement de surface, entendez, l'accumulation des eaux dans le sol après la pluie torrentielle de ce jour. Plusieurs maisons emportées, aucune perte en vies humaines n'a été signalée jusqu'ici.

Situation prévisible, les caniveaux n'étant pas complètement construits après les dégâts provoqués par les précédentes averses le long de la chaussée. Clairement, les ingénieurs commis à la réhabilitation de ce tronçon notamment, ceux de l'entreprise chinoise "CREC 7" et les éléments du génie militaire des Fardc, ont du mal à finir un travail pour un autre. On se rappelle que la coupure en deux de la Nationale N°1 est arrivée au moment où ils étaient concentrés à curer les caniveaux.

Aujourd'hui, l'érosion endommage un flanc de cette route pendant que les travaux de remblayage sur la partie autrefois coupée sont très avancés. Ceci devrait interpeller ces ingénieurs civils, appelés à bien cerner les priorités des travaux à exécuter pour une réhabilitation d'objectifs soumise à une deadline bien déterminée. Très fréquenté par les gros charrois, le tronçon de la Nationale N°1 compris entre les arrêts " Matadi-kibala " et " En vrac ", est en proie aux éboulements de terre car se trouvant sur une zone érosive. Au-delà de la volonté qui doit animer les décideurs pour sa réhabilitation, il faille également mettre suffisamment du paquet pour des solutions qui s'imposent au regard des dégâts importants qui en découlent au lendemain de chaque pluie torrentielle qui s'abat à Kinshasa.

%

Cependant, la question de savoir si l'aménagement de cette route nourricière pour Kinshasa, qui en bénéficie en grande quantité les denrées alimentaires de première nécessité, peut se faire en concomitance avec le passage des poids lourds (véhicule routier de plus de 3.5 tonnes de poids total).

Les avis des experts à ce sujet restent partagés, certains ne trouvant aucune incompatibilité quant à ce, d'autres par contre évoquant l'impact des tonnages de poids lourds dont la circulation est très dense sur la National N°1, appellent à l'arrêt de la fermeture de ce tronçon pendant le déroulement des travaux.

Une démarche "très osée" que ne partagent pas les habitants moins encore les commerçants de cette contrée. " Elle engendrera une forte rareté des denrées de première nécessité qui par ricochet occasionnera l'inflation dans cette partie de Mont-Ngafula et ses environs ", soutiennent-ils.

Ils proposent plutôt que les travaux s'exécutent dans une vitesse de croisière nuitamment.

Les dirigeants ayant dans leurs prérogatives l'obligation de ne pas subir les évènements mais de les prévenir, rendez-vous à la prochaine pluie qui s'abattra sur Kinshasa...

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.