Cote d'Ivoire: Week-end des Ebony 2022 - A quelques heures du sacre, des nominés se prononcent

25 Février 2023
interview

Le meilleur journaliste de Côte d'Ivoire de l'année 2022 sera connu ce samedi 25 février 2023, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix de Yamoussoukro. Avant le dîner-gala qui va décerner le graal à la personne qui sera désignée lauréate du Super prix Ebony 2022, des nominés donnent leurs impressions.

Faustin Ehouman (journaliste à Fraternité Matin) : " Je suis sûr que je repartirai avec le Super prix "

C'est un sentiment de fierté qui m'anime parce qu'on fait un métier qui nous place au centre de l'histoire. On contribue au développement du pays et les écrits restent éternellement. On est tenu de travailler en respectant l'éthique et la déontologie. De sorte que ce qu'on écrit impacte non seulement la société mais contribue à écrire l'histoire du pays. Sur cette base, me retrouver parmi les nominés, c'est déjà la reconnaissance des efforts que je consens pour parvenir à l'excellence dans ce métier que j'aime.

Mes sentiments sont des sentiments de fierté, de joie, de reconnaissance envers l'Unjci. Cette institution qui nous encourage à rechercher l'excellence et atteindre notre plein potentiel dans l'intérêt de notre pays. Je suis très confiant parce que je sais le travail accompli et cela me donne beaucoup d'assurance.

J'ai travaillé sur des thématiques qui sont très intéressantes. Je pense que ce sont des thématiques qui touchent directement les populations. J'ai travaillé avec toute la rigueur que demande le métier : regrouper l'information, diversifier les sources et rechercher des sujets vraiment pertinents. De sorte que ce travail au-delà de la satisfaction personnelle puisse avoir un impact. Il y en a parmi nos travaux qui ont eu un impact immédiat lorsque ces papiers ont été publiés.

J'ai travaillé sur la situation des parents des enfants accrocs aux drogues, le calvaire des fumeurs en m'appuyant sur l'enfer dans lequel eux-mêmes se sont jetés par leur dépendance à la cigarette. J'ai traité un sujet sur le manque d'infrastructure de développement à N'dotré, un quartier de la commune d'Abobo en pleine expansion.

Sita Soro (journaliste à Radio Côte d'Ivoire) : " Je sais que j'aurai une récompense "

Je suis venue à une fête sereine tout en confiant le reste à Dieu. C'est lui qui choisira. Tout compte fait, au-delà d'honorer certains journalistes, c'est une fête. Je suis confiante. Je sais que j'aurai une récompense. Dans l'ensemble, j'ai travaillé sur l'accès des femmes à la terre, la question des personnes en situation de handicap et la sexualité. J'ai aussi fait un dossier sur les médicaments traditionnels.

Eric Coulibaly (journaliste à 7 infos) : " Si je repars avec un prix sectoriel cela ne sera pas une mauvaise chose "

Notre média n'a qu'un an d'existence et heureusement pour cette 24e édition, nous sommes nominés. C'est une joie pour moi mais au-delà, une victoire. Pour moi, la cérémonie d'Ebony, c'est le meilleur de ceux qui ont postulé. Ce n'est pas forcément le meilleur journaliste de Côte d'Ivoire. Alors que le meilleur gagne. Ce sont les membres du jury qui choisissent les meilleurs. J'espère que si nous n'avons pas le prix Ebony, que nous ayons un prix sectoriel parce que 7 info n'a qu'un an. Nous avons un nominé et avons fait des dossiers, des reportages. Si je repars avec un prix sectoriel, cela ne sera pas une mauvaise chose. J'ai fait un dossier sur l'épilepsie qui est une maladie peu connue. Une maladie qui, dit-on, est contagieuse et qui ne l'est pourtant pas. Il y a des malades à l'intérieur du pays qui n'ont même pas la possibilité de rencontrer un neurologue. J'ai rencontré un malade de 39 ans qui traîne la maladie depuis l'âge de 2 ans et qui n'a jamais rencontré un neurologue. J'ai aussi fait un dossier sur l'empoisonnement. J'ai rencontré des personnes qui ont été victimes et qui ont partagé leur histoire. J'ai fait une reconstitution des images comme un film dans l'un des dossiers. Aussi, j'ai réalisé un très bon dossier sur les accidentés du travail. Des personnes qui ont été amputées de certains membres dans l'exercice de leur fonction et qui ont décidé de se mettre ensemble pour créer une coopérative agricole. Ce sont les trois dossiers avec d'autres reportages.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.