Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et chef du bureau des Nations Unies en Afrique centrale, Abou Abarry, a estimé, samedi 25 février, que « la résolution du conflit dans l'Est de la RDC passe par une solution politique ». Il a tenu ces propos à l'ouverture de la XXIIe session ordinaire de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de la Communauté Economique des États de l'Afrique Centrale, (CEEAC) à Kinshasa.
Abou Abarry a aussi réitéré l'appel des Nations Unies à la cessation de tout soutien extérieur aux groupes armés y compris le M23 et au retrait de celui-ci des positions occupées.
« Les Nations Unies qui soutiennent les initiatives de paix de Nairobi et de Luanda en vue de l'instauration d'une paix définitive et durable dans l'est de la RDC demandent la fin de toute formes des violences et activités déstabilisatrices des groupes armés actifs dans la région, appellent à leur désarmement, au retrait du M23 des zones occupées, et à la fin de tout soutien extérieur aux acteurs armés non-étatiques y compris le M23 conformément à la résolution 2666 des Nations unies. Et aussi nous saluons le communiqué du conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine adopté le 17 février 2023 et qui exige je cite : que tous les groupes armés et particulièrement le M23 ainsi que les ADF et les FDLR cessent immédiatement les hostilités et se retirent sans conditions de l'est de la RDC », rappelé le diplomate onusien.
Le chef du bureau des Nations Unies en Afrique Centrale a aussi déploré la situation des populations civiles victimes de l'activisme des groupes armés locaux et étrangers :
« Le nombre de victimes de violences terroristes est aussi élevé y compris dans l'Est de la RDC qui a vu une augmentation de ces violences ces derniers mois, dégradant considérablement une situation humanitaire déjà difficile. Notamment du fait des attaques répétées des ADF et de la résurgence du M23 et des activités criminelles des autres groupes armés actifs dans cette partie de la RDC ».