La Garde républicaine a rejeté ce dimanche 26 février les accusations relatives à la tentative d'enlèvement de l'archevêque métropolitain de Lubumbashi, Mgr Fulgence Muteba le vendredi 24 février. D'après le colonel Babadi Bakenge, commandant de l'infanterie de la Garde républicaine dans le Grand Katanga, il n'a jamais été question de s'en prendre au prélat catholique comme cela a été dit. Il s'agissait plutôt d'un exercice visant à prendre les dispositions pour sécuriser les hautes personnalités.

« La Garde républicaine, au regard même de ses missions et de son essence, ne peut, en aucune fois, se mettre en hostilité avec l'église catholique ni aucune autre congrégation religieuse. L'activité qu'on avait qualifiée d'hostile vis-à-vis de l'archevêque, une grande personnalité de l'église, je précise que ce n'était pas ça l'objectif. Nous sommes allés solliciter bonnement auprès des autorités de l'église la possibilité de faire la pratique dans le sens de protéger les grandes autorités si elles passent par l'église. Cet exercice pourrait encore se répéter à d'autres endroits en dehors de l'église », a expliqué le colonel Babadi Bakenge.

Il s'est néanmoins réjoui de l'esprit de vigilance affichée par les habitants de Lubumbashi :

« J'encourage et je félicite la population de Lubumbashi à cause de sa vigilance. Elle doit être fixée qu'en aucune fois, la Garde républicaine sera hostile ni à la population, ni à l'église catholique ni à d'autres églises de la ville. Je vous informe encore une fois que la Garde républicaine à Lubumbashi sert la population en offrant même les soins médicaux à travers notre hôpital de la Rwashi ».

L'archidiocèse de Lubumbashi (Haut-Katanga) a alerté, vendredi 25 février, sur la présence des militaires lourdement armés à la recherche de l'archevêque métropolitain Fulgence Muteba.

Dans un communiqué, l'archidiocèse affirmait attendre des éclaircissements de la part de la hiérarchie de la Garde républicaine.