Le député national Rashidi Buka a appelé, dimanche 26 février, le gouvernement provincial du Maniema à juguler l'insécurité qui s'est installée dans la ville de Kindu.
Selon cet élu, malgré le couvre-feu instauré par le conseil provincial de sécurité de 21 heures à 5 heures, il ne se passe pas une nuit sans qu'on enregistre des incursions des bandits armés dans des maisons.
Ces derniers torturent, volent et violent, affirme le député Rashidi Buka :
« Je tire la sonnette d'alarme par rapport à la situation très catastrophique qui se passe dans la commune de Kasuku et même dans la commune de Mikelenge avec l'insécurité grandissante avec le phénomène vols armés, mais qui a pris d'autres ampleur avec le phénomène viol de nos mamans. C'est une situation très déplorable ».
Samedi dernier, des femmes de la commune de Kasuku, à Kindu ont organisé une veillée, en pleine rue, dans le quartier Handicapé pour protester contre les viols récurrents de leurs semblables.
Pour l'élu du Maniema, l'action de ces femmes montre à quel point la situation devient inquiétante.
« C'est une situation dramatique, nous n'avons jamais connu ce genre de situation ici au Maniema. J'étais avec ces mamans pour essayer de leur donner un peu de confiance, bien qu'en réalité elles ne font plus confiance à aucune autorité, parce que simplement elles estiment qu'elles sont abandonnées, délaissées. Et, elles ont dit que : nous allons passer nuit ici dehors pour attendre que nos bourreaux viennent nous violer ici dehors au lieu de le faire dans nos maisons comme ils le font », a conclu Rashidi Buka.