Cameroun: Douala un Comptoir Féodal ou Capitale Economique du Pays ?

27 Février 2023

Toutes les grandes villes du monde ont toujours été à l'origine des villages appartenant à des groupes ethniques ou religieux qui à un moment donné au vue des enjeux de l'heure acceptent volontiers les transformations et mutations qui s'imposent en vue d'un épanouissement de tout l'ensemble du pays

Le cas de la ville de Douala reste à ce jour une curiosité planétaire car on a l'impression au regard de certains faits qu'il existerait une rude bataille entre les soit disant autochtones et le développement global de la ville qui considèrent encore Douala comme leur village et mènent toutes les actions pour défendre cette perception au quotidien.

Cette conception féodale n'est pas favorable à l'émergence de la ville de Douala comme capitale économique non seulement du Cameroun mais bien plus de l'Afrique centrale.

A titre d'illustration, comment comprendre qu'en 2023, certaine partie de la ville en l'occurrence Deido et Akwa- nord pour ne citer celles là demeurent totalement réfractaires à la notion de ville et violent toutes les lois qui s'imposent à la vie citadine dans ces zones, Le tribalisme y est d'actualité et il n'est pas rare d'entendre en pleine rue et en plein jour des paroles fustigeant les autres communautés comme ; " allez chez vous , vous faites quoi ici "

Les attaques tribales sont récurrentes dans ces zones de la ville de Douala et sont généralement dirigées vers une communauté particulière

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On se pose dont la question de savoir si au Cameroun on est vraiment libre de s'installer où on veut comme l'a toujours marteler le président de la république .

Ces zones de la ville de Douala se comportent comme s'il s'agissait d'un Etat dans un Etat et tout cela met à mal l'image de Douala comme capitale économique des Camerounais.

Comment comprendre que dans une ville capitale économique où le temps est compté comme l'argent , on assiste souvent à des cérémonies funèbres pleine chaussé parfois sur des axes stratégiques qui restent bloqués pendant des heures alors qu'on a des stades et des esplanades qui peuvent abriter pareilles cérémonies .

Plus pire encore , des cortèges en direction des cimetières bloquent carrément les axes et tout contrevenant est systématiquement bastonné par des jeunes se réclamant d'autochtones .

Des cas de violences avec blessures graves ont souvent été répertoriés dans la zone de Akwa nord et Deido .

Plus grave encore, tout se fait généralement en violation de la loi sur l'organisation des manifestations publique en vigueur dans le pays .

L'Etat est ils complice ou faible ? Sinon comment comprendre que la moindre manifestation publique d'un parti d'opposition est vite interdite au motif de trouble à l'ordre publique .

Comment comprendre qu'un camion parti du port de Douala pour livrer un container du côté de Bonamoussadi doit perdre plus de 5 heures pour traverser Deido- Akwa nord( trajet en principe ne durant pas plus de 45 mn) parce qu'un cortège funèbre occupe toute la route ? Il en est de même en sens inverse. Est-ce normal dans une capitale économique ?

Il convient de rappeler à ceux qui considère la ville de Douala comme leur terre inviolable que cette ville avait été désignée comme capitale économique par l'Etat du Cameroun et les fonds ayant permis la construction et le développement de ladite ville sont issue des impôts des Camerounais du nord- sud - est et ouest , Il n'est donc pas question qu'à ce jour où les Camerounais veulent voir cette ville rayonner sur le plan Africain , que des personnes sans foi ni loi arrivent à imposer la loi du No Mans Land sur la ville au gré de leur intérêts égoïste et inavoués par l'imposition du tribalisme et de l'anarchie comme modèle de vie dans la ville de Douala .

Douala appartient à tous les Camerounais et cela n'est nullement négociable .

Que serait donc le Cameroun si dans chaque chef-lieu de régions , des personnes se soulevaient au nom de l'autochtonie pour imposer leur volonté dans les villes des régions .

Vivement que les autorités reprennent la main sur la gestion de la ville de Douala qui enregistre des pertes énormes du fait de cette notion d'autochtonie débridées car Douala est la capitale économique non seulement du Cameroun mais de l'Afrique centrale et non un comptoir féodal pour quelques personnes ou groupes de personnes.

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