Congo-Kinshasa: Les Députés Nationaux interpellés,RDC - L'UDDH réclame la libération d'urgence de Fortunat Biselele!

L'interpellation et le placement en détention provisoire de Fortunat Biselele viennent de susciter la réaction de l'ONG Union des défenseurs des droits de l'homme - UDDH en sigle. L'ancien Conseiller privé du Chef de l'Etat a, en effet, été interpellé par l'Agence nationale des renseignements (ANR), le 14 janvier 2023 à la suite de son interview à une émission du journaliste camerounais Alain Foka.

Selon la loi, il aurait dû, après audition par les officiers de police judiciaires de l'ANR, être éventuellement déféré devant le Parquet, quarante-huit heures plus tard. Il ne l'a été que le 20 janvier, soit six jours plus tard, ce qui constitue une violation de la loi. Et ce n'est malheureusement pas la seule dans ce dossier qui soulève des passions, car des gens mal intentionnés ont décider de saper les efforts que déploient le chef de l'Etat pour instaurer un véritable état de droit. En effet, depuis son arrivée au pouvoir, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo se bat jour et nuit afin que ce pays mérite, enfin et en réalité, cette glorieuse appellation: République démocratique du Congo.

Dans une lettre ouverte adressée aux Députés Nationaux signée de son coordonnateur national Alexis Lianza Mboyo, et dont copie a été réservée à la ministre de la Justice et Garde des sceaux, à la Voix des voix, à l'Observatoire national des droits de l'Homme, au Forum des Nations Unies pour les droits de l'homme, et à la Commission africaine des droits de l'homme, l'Union des défenseurs des droits de l'Homme, UDDH en sigle, fait le constat de «violations des droits de l'homme dans le dossier de monsieur Fortunat Biselele».

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L'ONG rappelle d'abord que c'est après sept jours d'audition dans les locaux de l'Agence nationale des renseignements - ANR - que Fortunat Biselele a été déféré au parquet qui l'a placé sous mandat d'arrestation provisoire, ce qui est déjà une violation de ses droits car la garde à vue ne peut pas excéder quarante-huit heures.

Abusivement gardé à vue

Depuis son transfert au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa - l'ex-prison de Makala - la prolongation de sa détention préventive a été prolongé à deux reprises. Mais il se trouve que la dernière prolongation a échu le 17 février dernier, sans que la chambre de conseil ne réagisse. A partir ce moment, la détention préventive a cessé d'exister sur le plan légal. «Tout juge sérieux devrait décider la main levée et libérer le détenu», assure une source du barreau de Kinshasa. Cependant, le juge a décidé de prolonger cette détention préventive le 23 février 2023, ce qui a provoqué un tollé général dans le milieu des praticiens du droit, qui se sont arraché les cheveux. Le collectif des avocats de monsieur Fortunat Biselele a fait appel pour mal jugé, et l'on espère que le droit, le vrai, sera enfin dit.

L'UUDH estime que « M. Biselele est non seulement abusivement gardé à vue, pire, il lui est interdit de prendre des soins appropriés vu son état de santé actuel ». Et de poursuivre: « nous sommes en plein dans la détention arbitraire en droit national comme en droit international, car le droit à la liberté de a personne est défini par l'article 9 du Pacte relatif aux droits civils et politiques qui liste les conditions dans lesquelles une privation de liberté est considéré comme arbitraire ».

Fatshiste de première heure

L'ONG de défense des droits de l'Homme conclut : « dans le but de défendre l'Etat de droit que Son Excellence Félix Tshisekedi met en oeuvre dans ce Congo qui n'a connu que marginalisation des droits de l'Homme depuis des décennies, il vous revient, en tant que membres du pouvoir législatif, de remettre dans ses droits, un citoyen congolais qui subit des violations de ses droits, tels qu'évoqués».

Il importe de rappeler que Fortunat Biselele n'est pas n'importe qui au sein de la galaxie tshisekediste.

Fatshiste de première heure, ce haut cadre de la famille politique du Chef de l'Etat a été à la manoeuvre pour la création de l'Union sacrée de la nation. Les témoignages de nombreux Députés attestent du rôle qu'il a joué à l'époque pour permettre la constitution d'une majorité de gouvernement qui permet, depuis lors, au Président de la République d'appliquer son programme à la grande satisfaction de la population. «Ce n'est pas au moment de recueillir le fruit de ce combat qu'il doit être ainsi écarté et maltraité de la sorte», se désole Mbuta Makiesse, journaliste et directeur du site d'informations Actu243.com.

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