Congo-Kinshasa: Conformément au chronogramme du mini-sommet d'Addis-Abeba, RDC  - Muyaya et Lutundula appellent au retrait du M23 dès ce mardi 28 février

interview

Dans sa détermination de restaurer la paix face à l'agression dont est victime la République démocratique du Congo dans sa partie Est de la part du Rwanda, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, a réussi à arracher l'attention et le soutien de ses pairs membres de la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union Africaine. Ces hautes personnalités du continent ont, en effet, lors du 36ème Sommet de ladite conférence tenu récemment à Addis-Abeba, en Ethiopie, accordé au M23 un délai de 30 jours pour quitter le sol congolais, à dater de ce mardi 28 février 2023, conformément au nouveau chronogramme élaboré après le refus de ce groupe rebelle de se soumettre à la Feuille de route de Luanda ou encore à toutes les résolutions issues de mécanismes régionaux de paix notamment, celles prises au niveau de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC).

Au cours d'un briefing conjointement animé le week-end dernier avec le Ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya Katembwe, en direct à la Télévision nationale, Christophe Lutundula, VPM en charge des Affaires étrangères, a insisté à l'attention du M23 sur le strict respect de cette nouvelle disposition dont la violation, a-t-il rassuré, engendrera des mesures drastiques voire draconiennes.

Il a informé la presse de la mise en place d'un cadre de coordination de mécanisme de suivi et d'évaluation de la mise en oeuvre de cessez-le-feu, désengagement, retrait du M23, sous les auspices de Son Excellence Evariste Ndayishimiye, Président de la République du Burundi et Président en exercice de la Communauté de l'Afrique de l'Est.

Pourquoi ce nouveau chronogramme ?

«Premièrement, c'est à l'unanimité autour du fait que la Feuille de route arrêtée par le mini-sommet de Luanda du 23 novembre n'a pas été appliquée. Tout le monde a reconnu que c'est le M23 qui n'a pas voulu appliquer cette Feuille de route. En deuxième, on a examiné le nouveau plan de désengagement, de la fin des hostilités par les Chefs d'état-major des pays membres de l'EAC et le Commandant de la Force régionale. Il vous souviendra qu'une semaine et demie avant, il y a eu le mini-sommet de Bujumbura où tout le monde a fait le même constat. Sur ce point là, les Chefs d'Etat ont avalisé le nouveau plan qui a été élaboré... Je vais essayer de vous donner les grandes lignes. A partir de principales considérations, la réunion a décidé que le retrait du M23 soit échelonné sur une période de 30 jours, le jour-J étant fixé au 28 février 2023. En conséquence, les nouveaux délais de retrait qui doivent être respectés par le M23. La première phase commence le 28 février, ce mardi : le M23 se retire de Kibumba, Karega, Kironiwe et Kitshanga. Phase 2, du 13 au 20 mars : le M23 se retire de Rumangabo et de Kishishe, Bambo, Tongo et Mabenga. Du 23 au 30 mars ; le M23 se retire de Rutshuru, Kiwanja et Bunagana.

C'est ça la nouvelle programmation. Après vont suivre les étapes du cantonnement, de désarmement et l'intégration du M23 dans le Processus du PDDRCS et ça va continuer par la suite. Cela a été avalisé. Un élément qui nous parait essentiel c'est celui-ci : le Chef d'Etat de la République d'Angola, en collaboration avec Son Excellence Uhuru Kenyatta, facilitateur désigné par la Communauté d'Afrique de l'Est, a contacté le commandement du M23 afin de transmettre les décisions du mini-sommet d'Addis-Abeba. Vous remarquez que chaque fois qu'il y a des réunions de Chefs d'Etat avec des prises de position, avec des Feuilles de route, dans les heures qui suivent, sous l'instigation du Rwanda, le M23 vous fait des déclarations en disant qu'il n'a rien à faire avec ça, ça ne me concerne pas...», a expliqué Lutundul, tout en mettant en relief la détermination du Président Tshisekedi à vaincre la bataille de la restauration de la paix dans l'Est.

«Le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a été ferme. Il a fait comprendre qu'on ne peut plus continuer à tourner en rond le Congo. Les congolais sont prêts à sauver leurs responsabilités... Nous, nous n'allons plus continuer à tourner en rond. Comprenne qui pourra. Ça a été dur, ça a été direct. On a également lancé un appel pour les contributions pour le déploiement des troupes de pays qui se sont engagés, les pays membres de l'EAC», a-t-il indiqué. Ce que Patrick Muyaya a affirmé puisqu'il a fait partie de la délégation. Il a exhorté à la confiance autour du Chef de l'Etat, qui s'investit davantage pour offrir la paix aux fils et filles du pays en dépit des complots des ennemis.

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