C'est vers les élections présidentielles que tous les acteurs de la vie politique se focalisent à présent. Pour la majorité comme pour l'opposition, tout, à présent, n'est que marchandage et pression plus ou moins amicales pour se placer avantageusement dans le prochain attelage présidentiel. Les calculs politiques se révèlent au grand jour et le poids des partis et des associations est réel. Pour ceux qui veulent s'asseoir dans le fauteuil présidentiel, il faut savoir négocier les soutiens précieux et offrir aux uns et aux autres la perspective d'un vrai partage du pouvoir
Le poids des associations régionales à ne pas négliger
La scène politique malgache, en ce début d'année 2023, a totalement changé. Les soutiens inconditionnels n'existent plus. Il n'y a plus un camp présidentiel monolithique et une opposition totalement unie. Les cartes ont été rebattues Les associations régionales ont maintenant décidé de peser de tout leur poids dans cette élection présidentielle qui aura lieu dans neuf mois. Ceux qu'on appelle partisans du pouvoir ont commencé à manifester leur indépendance et n'hésitent à interpeller le gouvernement. Il n'y a plus d'unité de façade.
Le président de la République a été obligé de changer de stratégie et il va devoir composer avec tous les acteurs de la vie politique. Le soutien régional n'est plus automatique. Les « zanaka » de chaque région ont pris conscience de leur force et vont dire clairement ce qu'ils veulent . Le rassemblement des « zanaky Fianarantsoa » s'est apparenté, ce week-end, à une démonstration de force et les milliers de personnes présentes ont dit haut et fort qu'ils ne voulaient plus servir de réservoir de voix uniquement. Ce devrait être la même chose à Toliara, Toamasina, Mahajanga et Antsiranana. Le jeu politique est donc maintenant en train de changer. Les prétendants à la magistrature suprême ne peuvent plus négliger cette nouvelle donne.