Congo-Kinshasa: Justice - Plus de vingt personnes transférées à la prison militaire de Ndolo

Vingt-deux prisonniers parmi les semeurs des troubles enregistrés le 23 février à la prison centrale de Makala (PCM) ont été transférés, le même jour, à la prison militaire de Ndolo (PMN) située dans la commune de Barumbu, à Kinshasa.

Selon un communiqué de la Fondation Bill-Clinton pour la paix (FBCP), des troubles sont intervenus dans l'après-midi, opposant deux bandes rivales au sein de la PCM. Il s'est agi, selon la source,  des « Américains » (venus de la commune de Barumbu) qui se sont affrontés aux « Chinois » (venus du district de la Tshangu), tous détenus au pavillon 3 de la PCM, pour raison de leadership au sein de cette prison.

C'est donc pour  mettre fin à cette rivalité qui oppose ces bandes et pour punir les semeurs des troubles que la hiérarchie pénitentiaire a décidé ce transfert.

A en croire la FBCP, c'est grâce à l'intervention de la police militaire et la police qui assure la sécurité de cette prison que le calme a été rétabli. Citant une enquête menée sur place, elle indique que contrairement à d'autres informations qui circulent, il n'y a eu aucun blessé ni perte en vie humaine.

La FBCP profite, par ailleurs, de cette occasion pour apporter un démenti formel sur des images des homosexuels qui circulent sur les réseaux sociaux attribuées à la prison centrale de Makala. « Nos enquêtes indiquent que ces images n'ont pas été filmées à la prison centrale de Makala. Des gens mal intentionnés les utilisent pour ternir davantage l'image de ce centre pénitentiaire », assure Emmanuel Adu Cole, le président de la FBCP.

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Cette organisation de défense des droits de l'homme réitère, par la même opportunité, son appel au désengorgement des prisons et l'amélioration des conditions des prisonniers ainsi que des détenus préventifs sur toute l'étendue de la République démocratique du Congo ainsi que l'amélioration ou l'accélération des procédures judiciaires qui, selon elle, sont trop lentes.

Cette organisation a dit également mener des enquêtes au sein de services médicaux de la PCM en vue de déterminer les circonstances réelles de la mort, le 21 février, d'un prisonnier répondant au nom d'Osée Ngoma. Des premières informations obtenues indiquent que contrairement à ce qui a été dit dans la presse, le mobile de son arrestation ainsi que la cause de sa mort sont indiqués dans son attestation de décès. C'est après avoir réuni tous ces éléments que la FBCP pourra communiquer sur ce cas.

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