Congo-Brazzaville: Crise ukrainienne - L'ambassade de Russie au Congo parle d'une guerre hybride

L'ambassade de Russie au Congo a organisé, le 23 février à Brazzaville, une conférence-débat sur le thème « Une guerre hybride contre la Russie ».

L'ambassadeur de Russie au Congo, Guerguy Tchepik, plantant le décor avant les interventions des conférenciers suivies de questions-réponses, a retracé les péripéties de la crise qui secoue l'Ukraine depuis 2014 dans le Donbass jusqu'à l'opération spéciale russe en cours qui a totalisé un an, le 24 février 2023.

Les conférenciers ont pris le relais pour éclairer la lanterne du public sur différents thèmes prévus à l'occasion. Le Dr Ernest Tchiloemba-Tchitembo, diplomate, ancien étudiant de l'université russe d'amitié des peuples, a exposé sur « La société internationale face au déséquilibre mondial de Moscou à Washington : conflictualité entre droit international et géopolitique ». Dans sa communication, il a appelé à une démarche inclusive dans le but de reconstruire une nouvelle gouvernance mondiale.

Par ailleurs, le thème « Influence des Etats-Unis d'Amérique sur les Etats européens : entre subordination et perte de souveraineté » a été développé par le Pr Abira Galebaye, juriste, spécialiste en droit international et relations internationales, ancien étudiant de l'université d'Etat de Kiev. Il a ressassé les instruments stratégiques qui expliquent la pertinence de la problématique posée par le thème qu'il a développé dans les moindres détails possibles.

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« Une guerre se termine toujours autour d'une table pour se poser la question : et après ? », a déclaré le Pr Grégoire Lefouoba, philosophe, ancien ministre... Ce dernier, qui n'a plaidé ni à charge ni à décharge, a exposé sur « La négociation arme puissante contre la guerre. La guerre : une défaite de l'esprit humain ». Evoquant le cas de la Russie et de l'Ukraine, deux pays au destin lié par la géographie et l'histoire, le Pr Grégoire Lefouoba a rappelé que la négociation n'est pas une faiblesse mais une vertu qui éloigne l'homme de l'animalité.

Pour sa part, l'ambassadeur de Russie, Guerguy Tchepik, a indiqué qu'il vaut mieux dix ans de négociation qu'un jour de guerre. « Mais négocier avec qui ? », s'est-il interrogé car l'Ukraine, selon lui, est utilisée comme une tête de pont, les ficelles étant tirées ailleurs. « Les accords Minsk 1 et 2 prouvent que la Russie a passé beaucoup  de temps à négocier pour éviter le pire mais de l'autre côté, il y a eu des oreilles sourdes », a rappelé le diplomate.

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