La récente interdiction de la tenue de "l'université populaire ", de l'ancien premier ministre Adolphe Muzito à Kikwit dans la province du Kwilu par l'autorité urbaine n'a décidément pas enchanté l'ONG Amnisty international qui promeut la défense des droits de l'homme.
Dans une correspondance adressée au Chef du gouvernement, Jean-Michel Sama Lukonde, la coordonnatrice de cette ONG déplore une violation des droits des politiques. " J'appelle votre esprit d'écoute et collaboration à procéder immédiatement à la protection et sécurisation de l'opposant Adolphe Muzito membre du présidium de LAMUKA et Président du Parti Nouvel Elan. Il serait mieux de laisser ce dernier tenir ses activités politiques sans interférence de vos services ", a écrit Colette Febvre.
Au-delà d'une simple interpellation, Amnisty international désigne Sama Lukonde comme " responsable des violations des droits humains et libertés politiques ", promettant à cet effet, l'ouverture d'un dossier contre le Chef de l'exécutif, qui serait derrière toutes ces restrictions des libertés infligées à l'ancien locataire de la primature.
" Comme vous le savez Monsieur Adolphe Muzito n'a pas tenu son rassemblement dans la ville de Kikwit le vendredi 17 février 2023 comme il l'avait prévu. Un important dispositif sécuritaire a été déployé dans plusieurs endroits dans la ville de Kikwit. Ce qui est regrettable, votre gouvernement vient d'interdire la conférence de Monsieur Adolphe Muzito prévue à l'université de Kikwit ce 22/2/2023. Ce qui porte à croire qu'il y a une décision de votre part visant à museler ce dernier ", indique Colette Febvre dans cette correspondance.
A en croire Amnisty international, l'Etat de droit prôné par le chef de l'Etat est sensible bafoué.
" Si les meetings des opposants sont empêchés, ce qu'il y a un sérieux problème de la mise en application de l'Etat des droits ", fait savoir cette ONG qui milite pour le respect des droits de l'homme.
Il est clair qu'Adolphe Muzito ne se laissera pas maltraiter partout en RDC, moins encore dans son fief électoral " le Kwilu " à quelques mois des élections pour lesquelles il est candidat à la magistrature suprême.
Qui se cache réellement derrière ces restrictions à l'encontre d'Adolphe Muzito ? Le temps étant le meilleur allié du pouvoir, tout se saura.