Congo-Kinshasa: Consensus !

Le peloton s'échappe, la course à la présidentielle de décembre 2023 est bien lancée. À la tête, le président sortant, Félix Tshisekedi, qui mène cette étape après avoir annoncé il y a de cela quelques mois, sa candidature à sa propre succession pour un second et dernier mandat, question pour lui de matérialiser et finaliser sa vision pour le grand Congo.

Faussé compagnie par Katumbi, le successeur de Kabila pourra sans aucun doute compter sur ses fidèles de l'Union sacrée de la Nation et quelques nouveaux venus ayant quitté l'ancienne barque du Front Commun pour le Congo dont l'autorité morale est devenue "Recteur de l'Université de Kara". Ce silence absolu et intriguant ouvre la voie à l'incertitude, une navigation à vue de es affidés à quelques mois du scrutin.

Dans l'agora politique, les noms s'ajoutent sur la liste de candidats à la présidentielle. À la surprise générale, spécialiste des questions électorales et économiste de formation, Corneille Nangaa, témoin de "l'accord politique conclu pour sauver le pays d'un possible bain de sang", s'est lancé dans la politique active avec son parti politique "Action pour la Dignité au Congo et de son peuple", ADCP, ambitionne des grandes visions et perspectives.

Delly Sesanga, président de Envol, quant à lui, s'inscrit aussi parmi les candidats à la présidentielle prévue le 20 décembre prochain. Il rejoint ainsi Moïse Katumbi, Matata Ponyo, Franck Diongo, Lisanga Bonganga, Martin Fayulu, Denis Mukwege, pour ne pas les citer, dans la course à la magistrature suprême. Pendant ce temps-là, à quelques mois des prochaines élections en RDC, Noël Tshiani, candidat malheureux à la dernière présidentielle, continue d'insister sur le bien-fondé de sa proposition de loi dénommée "Loi Tshiani de père et de mère". En cas d'application, à tort ou à raison, l'arène politique sera très secouée. La CENI de Kadima aura du pain sur la planche.

Pendant ce temps-là, au PPRD, l'ancien parti au pouvoir, à l'issue d'une réunion tenue le 5 janvier dernier, Ramazani Shadary, autrefois dauphin de Joseph Kabila à la présidentielle de 2018, de surcroit Secrétaire permanent du PPRD, s'est dit non concerné par l'opération d'identification et d'enrôlement en cours en vue des élections de 2023. La famille politique de Joseph Kabila dit également ne pas reconnaître l'actuelle équipe de la Commission électorale nationale indépendante dirigée par Denis Kadima et appelle à la mise en place d'une nouvelle CENI pour garantir les chances égales entre les différentes parties prenantes au processus électoral. Décidemment, il sera toujours difficile de trouver un consensus.

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