Afrique: 21e Congrès International et Exposition de l'AAEA et 7e Conférence Internationale sur la Gestion des Boues de Vidanges à Abidjan - Résolution pour une Gestion Durable et un accès pour tous à l'Eau et à l'Assainissement en Afrique

27 Février 2023

Les rideaux sont tombés sur le 21e Congrès international et exposition de l'Association Africaine de l'Eau et l'Assainissement (AAEA), à Abidjan (Côte d'Ivoire), qui a enregistrés près de 3000 participants, d'après le Comité d'organisation. Guidés par les principes et idéaux de la Charte de l'Organisation des Nations Unies (ONU), les ministres en charges de l'Eau et l'Assainissement des pays africains ont adopté une Résolution, pour une gestion durable des ressources et un accès pour tous à l'eau et à l'assainissement.

"Nous nous engageons à renforcer notre coopération à travers des rencontres périodiques, afin de faire le point sur l'état d'avancement des engagements pris, et à réfléchir sur des stratégies communes." C'est l'engagement des ministres en charges de l'Eau et l'Assainissement des pays africains, à travers une Résolution sanctionnant le 21e Congrès international et exposition de l'Association Africaine de l'Eau et l'Assainissement (AAEA) et 7e Conférence Internationale sur la Gestion des Boues de Vidanges, tenu à Abidjan (Côte d'Ivoire), la semaine dernière. Dans la foulée, les ministres appellent leurs pairs notamment "Le Conseil des Ministres Africains Chargés de l'Eau à s'approprier les engagements pris dans le cadre du Blue Deal (au Forum de l'Eau de Dakar de mars 2022, ndlr), pour la sécurité de l'eau et de l'assainissement pour la paix et le développement, et de la Déclaration d'Abidjan."

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Une recommandation pour garantir un accès à l'eau a été notée sur la Résolution des ministres. "Conscients que la coordination à tous les niveaux (États, Ministères, Agences, Autorités de bassin) est une condition pour l'accès universel et équitable aux services d'eau potable et d'assainissement et Garantir l'accès à l'eau et à des systèmes d'assainissement de qualité pour tous, en considérant le droit à l'eau et le droit à l'assainissement comme les éléments d'un droit unique." Et ces derniers d'appeler à la création d'une entité de coordination. "Nous sollicitions la création d'une plateforme ministérielle de coordination et de partage d'expériences entre les différents pays d'Afrique, pour un suivi des engagements, et de mutualisation des efforts de plaidoyer sur les questions d'eau et d'assainissement", entre autres points tirés de la Résolution.

Les ministres estiment que les difficultés rencontrées pour atteindre l'ODD6 proviennent, certes, de l'insuffisance des financements consacrés aux investissements, mais aussi de la difficulté à financer les études de planification et d'avant-projet. Aussi soutiennent-ils que l'accès à l'eau ne doit plus être considérée comme une corvée, au moment où les populations les plus vulnérables, notamment dans les zones rurales et péri-urbaines, accèdent aux services d'eau et d'assainissement dans des conditions inéquitables (prix plus élevé, grande distance à parcourir). Ils se disent préoccupés par le temps passé par les femmes pour assurer l'approvisionnement en eau, au détriment d'autres taches et notamment l'accès à l'école pour les filles.

DE LA NECESSITE DE METTRE EN OEUVRE UNE "GESTION INTEGREE" DE LA RESSOURCE EN EAU

Les ministres africains reconnaissent la nécessité de mettre en oeuvre une "gestion intégrée" de la ressource en eau, pour en assurer l'utilisation pour tous les usages actuels et la préservation pour les usages futurs, tout en gardant à l'esprit les engagements de la Communauté internationale sur l'eau et l'assainissement, contenus dans la Résolution 64/292 (2010) de l'ONU, l'Accord de Paris sur le climat, l'Accord de Sendai sur la réduction des risques de catastrophes, la Déclaration de Daegu et la mise en place de la Décennie internationale d'action sur l'eau pour le développement durable, réaffirmant la pertinence de l'Agenda Afrique 2063 et la Vision africaine de l'eau 2025 relative à l'accès aux ressources hydrauliques et à un assainissement de qualité en Afrique et dans le monde.

Ils se disent préoccupés par le fait qu'il sera difficile pour beaucoup de pays africains de réaliser, à l'échéance 2030, l'Objectif de développement durable n°6 (ODD6), tel que défini dans l'Agenda 2030 des Nations Unis : "Garantir l'accès de tous à l'eau et à l'assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau". En attendant, sur la plan organisationnel, le ministre de l'Hydraulique, de l'Assainissement et la Salubrité de la Cote d'Ivoire, s'est dit très satisfait de l'organisation du 21e congrès, tout comme le président de l'AAEA qui affiché un satisfecit total, avant de donner rendez-vous en Guinée-Conakry pour la tenue du prochain congrès.

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