Prenant acte du rapport publié la semaine dernière par la Banque africaine de développement (BAD), les dirigeants africains se mobilisent et annoncent leur engagement à prendre les mesures pour la mise en oeuvre des recommandations de la Banque.
Les dirigeants africains, parmi lesquels le Président Andry Rajoelina, se sont engagés, la semaine derniere à Addis-Abeba, à prendre des mesures immédiates pour intégrer dans leurs plans de développement nationaux les recommandations du rapport intitulé " Performance et perspectives macroéconomiques de l'Afrique", que vient de publier la Banque africaine de développement (BAD).
Il a été souligné lors de la rencontre des chefs d'État du continent que l'étude du Groupe de la Banque africaine de développement a donné une impulsion aux dirigeants pour aller de l'avant dans la mise en oeuvre des réformes nécessaires. Le rapport qui est qualifié d'étape importante dans la quête de connaissances fondées sur des données probantes pour éclairer l'élaboration des politiques en vue d'un avenir plus prospère et durable pour l'Afrique. " Les conclusions de cet important rapport nous fournissent, un ensemble de politiques concrètes que nous devons mettre en oeuvre d'urgence pour soutenir la reprise et renforcer la résilience ", a-t-on aussi fait observer.
À savoir que le Groupe de la Banque africaine de développement a publié la première édition de ce rapport le 19 janvier. Ce dernier a depuis suscité un vif intérêt des décideurs en Afrique et offre aux investisseurs internationaux, aux chercheurs et aux partenaires au développement des évaluations actualisées, fondées sur des données probantes, des performances macroéconomiques actualisées du continent. Il présente également des perspectives à court et moyen terme.
Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a indiqué que le rapport a été présenté aux chefs d'État lors du sommet de l'Union africaine afin d'aider à orienter la planification nationale. " Le savoir, c'est le pouvoir. Ce rapport, qui sera publié deux fois par an, est une mine de connaissances, avec un aperçu approfondi de ce qui se passe en Afrique dans la sphère macroéconomique. Il identifie les défis et les opportunités pour le bien de notre continent ", a-t-il déclaré. " Si les gouvernements, le secteur privé et les autres parties prenantes s'approprient le rapport, ils seront en meilleure posture pour prendre des décisions éclairées ", a-t-il poursuivi avant de noter que le rapport appelle notamment, à des réformes structurelles opportunes pour renforcer l'industrialisation avec le soutien des gouvernements dans des domaines clés.
Un nécessaire soutien mondial
Pour sa part, le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a déclaré que, bien que les économies africaines aient fait preuve d'une remarquable résilience, un soutien mondial est nécessaire pour aider le continent à faire face aux fardeaux financiers et aux défis en matière de sécurité. " Malgré le ralentissement occasionné par de multiples chocs, l'Afrique a fait preuve d'une résilience continue dans tous les pays, sauf un, et a maintenu un taux de croissance positif en 2022 avec des perspectives stables en 2023 et 2024. Les économies africaines sont effectivement résilientes ", a-t-il aussi affirmé avant d'appeler à un soutien fort et collectif en faveur de l'Afrique pour aider le continent à relever les défis auxquels il est confronté, en particulier le fardeau de la dette et les vulnérabilités liées à celle-ci.
Rappelons, enfin, qu'en marge de la session de l'Union Africaine, le Président Andry Rajoelina a participé à une table ronde sur la sécurisation de l'accès universel à l'énergie en Afrique, organisée conjointement par l'Union des Comores, la Commission de l'Union Africaine et la Banque Mondiale. Il était aussi question de l'accélération de la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) et du marché unique africain de l'électricité. Madagascar était à l'honneur lors de cette réunion de haut niveau et est parvenu à obtenir l'adhésion des participants à ses propositions, notamment de la part du Docteur Amani Abou-Zeid, Haut Conseiller en charge des infrastructures et de l'énergie au sein de l'Union Africaine, de Victoria Kwakwa, Vice-présidente de la Banque Mondiale en charge de l'Afrique australe, ainsi que Ousmane Diagana, Vice-président en charge de l'Afrique occidentale et centrale.
Le chef de l'État malgache qui a incité, notamment, les dirigeants africains à accélérer le développement en utilisant les ressources hydrauliques, solaires et éoliennes. Andry Rajoelina qui a aussi fait savoir que l'État va investir pour 50MW d'énergie solaire dans 36 villes de Madagascar. Et dans les années à venir sur les 119 districts, la Grande île atteindra à 100% des districts qui seront électrifiés à travers les parcs solaires. Andry Rajoelina a également déclaré que pour rattraper le retard de développement surtout en matière d'énergie, Madagascar met en oeuvre, en collaboration avec la Banque Mondiale, le programme de distribution de kits solaires au profit de la population.