Les opérations de dépouillement sont toujours en cours au Nigeria. Les observateurs de la Cédéao ont tenu un point presse.
Au surlendemain de la présidentielle de samedi au Nigeria, les trois candidats favoris affirment être en tête. Les résultats préliminaires ne tombent qu'au compte-goutte.
Sur 36 Etats, seul celui d'Ekiti a publié des résultats définitifs. Mais d'après un décompte de l'agence Reuters à partir des résultats compilés dans 12 Etats, Bola Tinubu, l'ancien gouverneur de Lagos et candidat du parti au pouvoir, serait en tête.
L'outsider millionnaire Peter Obi remporterait, lui, l'Etat de Lagos.
Un scrutin émaillé de violences
Par ailleurs, le chef de la mission d'observation de la CEDEAO a tenu un point presse. Ernest Bai Koroma confirme plusieurs cas de violences avant et pendant les opérations de vote :
"Des épisodes violents, des meurtres et des dysfonctionnements ont été enregistrés dans différents états. La mission déplore les incidents regrettables qui ont marqué le déroulement des élections et qui ont entraîné la perte de vies humaines dans certaines parties du pays. Il s'agit notamment du meurtre du candidat local du Parti travailliste dans un district, ainsi que de cinq de ses partisans, et des trois personnes qui ont perdu la vie à Kano lors d'affrontements entre les partisans de deux grands partis politiques rivaux, l'APC et le NNPP. Le jour du scrutin, une attaque perpétrée par les insurgés de Boko Haram a fait cinq blessés."
Transparence et efficacité
La mission a félicité la Commission électorale pour les mesures prises afin de renforcer la confiance des électeurs dans ce scrutin. Les observateurs de la sous-région saluent également "la rapidité et la transparence de la collecte des résultats électoraux". Et ce en dépit du retard dans certains bureaux et de problèmes techniques rencontrés avec certaines machines à voter.