Cameroun: Région de l'Extrême / Nord - Voici comment un militaire a tué un enseignant

28 Février 2023

Professeur de français au lycée bilingue de Kaelé dans le Mayo-Kani ( région de l'Extrême-Nord), Etienne AYANG KOFTOUANG n'est plus de ce monde.

Le professeur de français a perdu la vie dans la matinée de ce lundi 27 février 2023, en se rendant à Maroua pour percevoir son salaire. Des témoins rapportent que chemin faisant, l'enseignant fait escale au bar Ndra Ndra de Moussourtouk, et commande une bouteille de bière pour se rafraîchir.

"Quelques instants après, des militaires du Bir ( Bataillon d'intervention rapide, NDLR) travaillant au centre Bethléem de Mouda, arrivent au dit bar, et ordonnent aux populations de quitter le bar. Entre temps, le professeur est en train de boire sa bière. Ils ( les militaires, NDLR) à ce dernier de sortir, et il leur répond :" je suis de passage, j'ai juste fait escale pour prendre une bière". Ils demandent à l'enseignant de se présenter, et ce dernier leur répond qu'il n'en ont pas qualité, parce que n'étant ni policiers, ni gendarmes, pour lui demander de se présenter. Sur ces entrefaites, les militaires ont arraché sa bière, et la lui ont versé sur la tête, et commencé à le bastonner. Face à sa robustesse, l'un d'eux a sorti un couteau de sa tenue militaire, et l'a violemment poignardé à une partie vitale. Le professeur est mort sur-le-champ, baignant dans une mare de sang. Le meurtrier a été arrêté par la foule, tandis que certains de ses camarades ont réussi à prendre la poudre d'escampette", a indiqué une source locale à votre journal.

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Selon nos informations, Etienne AYANG KOFTOUANG, avant d'être affecté au lycée bilingue de Kaelé, avait déjà travaillé au lycée polyvalent de Bonaberi à Douala. De l'ethnie Yambassa, l'enseignant était originaire du département du Mbam- et - Inoubou, dans la région du Centre Cameroun. Son corps, avons-nous appris, a été déposé à la morgue de l'hôpital régional de Maroua, et des enquêtes, ouvertes.

Depuis 10 ans, le manque de rigueur morale dans les recrutements au sein des forces armées et de la police camerounaises, est fortement décrié. Selon plusieurs confidences, beaucoup d'illustrés et de personnes à la morale très douteuse, seraient dans les rangs. Donner des armes blanches et les armes à feu à des personnes sans aucun équilibre moral !

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