Un garçon, sa soeur et leur beau-frère sont sous les griffes de leurs ravisseurs depuis vendredi, à Morarano Chrome. La bande prépare leurs familles à une forte rançon.
Le kidnapping reprend du poil de la bête dans l'Alaotra-Mangoro. Trois personnes sont actuellement retenues prisonnières par des kidnappeurs armés jusqu'aux dents, dans le district d'Amparafaravola. Elles sont un garçon de 14 ans, sa soeur de 24 ans et leur beau-frère de 22 ans dont la femme vient d'accoucher. Celle-ci, les larmes aux yeux, ne sait plus à quel saint se vouer.
L'acte a été l'oeuvre des malfaiteurs impitoyables au nombre indéterminé, vendredi, vers 22h30. Ils ont débarqué à Ambohima-narivo, de la commune rurale de Morarano Chrome. Menaçants et prêts à tuer comme ils l'étaient, personne n'a osé se dresser contre eux. Ils ont voulu de l'argent chez leurs cibles. Puisqu'ils n'en ont trouvé aucun, ils ont amené avec eux les trois innocents et un gardien de boeufs. Celui-ci est parvenu à se libérer non loin du village. Il a eu plus de peur que de mal.
Rançon
Les villageois ne pouvaient qu'alerter les gendarmes. Des pertes humaines étaient certaines s'ils essayaient de poursuivre eux-mêmes les criminels. Jusqu'à hier, des éléments de la gendarmerie nationale sont toujours en opération et font les nécessaires pour sauver avant tout les otages. Selon des récentes conversations téléphoniques, les kidnappeurs ont rassuré qu'ils détiennent les captifs et ils sont toujours vivants. Ils ont également préparé à leurs familles au versement d'une rançon faramineuse en échange de leur libération. Ils n'ont pas encore précisé le montant, même si des rumeurs révèlent qu'ils réclameraient deux cent millions ariary.
Apparemment désespérés, les proches des otages sont descendus dans la rue pour une manifestation pacifique avec des écriteaux sur lesquels on peut lire : " Faites-nous quelque chose Président. Nous souffrons beaucoup à cause de l'insécurité à Ambohimanarivo...Où est votre promesse de veiller sur nous ? Stop kidnapping...Nous n'acceptons plus l'anarchie. Mais où est l'État ? ".
Au fait, c'est la troisième fois que les familles ont vu leurs membres se faire enlever et tuer. Aucun d'eux n'avait été relâché vivant.