Dans une correspondance dont camer.be a obtenu copie, le député récemment radié du Social Democratic Front (SDF), rappelle à la direction du parti de Ni John Fru qu'un député n'exerce pas un mandat impératif mais bien un mandat représentatif.
L'élu de la nation prend acte de son exclusion et annonce qu'il continuera donc de sièger au parlement.
Nitcheu demande surtout aux dirigeants du SDF de cesser tous les prélèvements qui étaient effectuées jusqu'ici sur son revenu de parlementaire pour le compte du parti.
Lors de la rentrée parlementaire de ce vendredi 3 mars, le nombre d'élus du SDF passe de 5 à 4 élus.
Mandat impératif (dicté par le parti) Vs mandat représentatif (offert par l'électorat)
Dans la pratique, si un maire peut être suspendu ou alors révoqué par décision du pouvoir exécutif, ce n'est pas le cas pour le député.
Au Cameroun, il est donc impossible de révoquer un député. C'est le principe de la séparation des pouvoirs : ni le gouvernement, ni l'assemblée, ni même un juge ne peuvent faire tomber les députés.
Elu de la nation, un député ne peut être contraint de démissionner de l'assemblée nationale (ce qui est différent de son parti politique) autrement que par pression politique. Seul l'électorat peut alors pousser un député à quitter l'hémicycle, encore faut-il que ledit député accepte de faire le pas de côté par respect à ceux qui l'ont élu.
Nitcheu s'adresse au SG du SDF