Des habitants de la commune urbaine d'Antananarivo (CUA) refusent de payer les impôts fonciers sur les propriétés bâties (IFPB). Ils justifient leur décision par la hausse exorbitante des impôts, et la dégradation de la ville d'Antananarivo.
" Comment pensiez-vous qu'on arriverait à payer les impôts dont le montant a été multiplié par cinquante, avec l'inflation actuelle ?", assène la propriétaire d'une maison dans le cinquième arrondissement. " Nous avons toujours payé les impôts, alors que la ville se dégrade de jour en jour. Regardez dans quel état sont les rues de nos quartiers, aux 67 Ha. En outre, les ordures ne sont pas ramassées. On a bien le droit de s'en passer, cette année, face à cette défaillance de la CUA à ses responsabilités ", lance un habitant du premier arrondissement. " Assurez vos missions. Si vous arrivez à changer la ville, vous n'aurez même pas besoin de sensibiliser les gens à payer les impôts ", recommande un autre riverain.
Le taux de couverture des IFPB est faible, malgré l'abattement fiscal de 5% à 90%. Ce qui met la CUA, en difficulté financière. " Les besoins augmentent. Si on ne parle que du ramassage des ordures, le litre du gasoil est passé de 3 900 ariary à 4 900 ariary. Il en est de même pour le coût de la réfection des rues", lance Guy Razafindralambo, directeur de cabinet du maire de la CUA. Il souligne l'importance du paiement des impôts, pour améliorer et assainir la ville d'Antananarivo.