Autant les autorités se déploient et déploient des énergies en vue de mettre en place des programmes devant permettre l'amélioration des conditions de vie des populations, autant ces mêmes autorités, avec l'implication des élus, nationaux comme provinciaux, devraient, en principe, s'investir en vue de la mise sur pied des lois et dispositions nécessaires capables d'engendrer une bonne organisation de la cité.
Cette problématique mérite d'être soulevée au regard de l'incident survenu la semaine dernière dans la commune de N'djili, dans la partie Est de la capitale, où un chien pitbull a ôté la vie à une fillette de 2 ans qu'il a sauvagement dévorée, sous le regard impuissant de sa mère. Affligeant ! Mais, bien au-delà du choc, il y a lieu de se remettre en question pour savoir si l'Etat, dans l'exercice de ses attributions, règlemente la domestication des animaux.
La vaccination animale est-elle toujours d'application ? Le Ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévention accorde-t-il encore de l'importance en cette matière ? La question, à ce stade, mérite d'être soulevée à l'attention et à l'intention des dirigeants du pays, ceux-là même sur qui le peuple a placé toute confiance pour sa protection. Vivement des lois réalistes qui cadrent avec les réalités du vécu des congolais lambda.
Car, l'impression qui se dégage est telle que toute personne actuellement peut se permettre le luxe de s'offrir une bête, sauvage soit-elle, pour l'élever sans réunir les conditions idoines. Des chiens de races étrangères deviennent de plus en plus nombreux à travers la ville - certains enfants en font même l'objet de prestige sur la place publique- sur le dos de la loi. Aucune mesure pour prévenir les maladies animales.
Un chien pitbull élevé dans un environnement autre que le sien et dans des conditions qui lui paraissent peu ordinaires, c'est tout un gap, voire un danger notamment sur le plan hygiénique. Il serait souhaitable que l'Etat réactive ses services pour mettre fin à cette anarchie. Un contrôle systématique s'impose pour remettre les pendules à l'heure. Cette interpellation vaut aussi pour les congolais, censés à se ressaisir face à ce qui s'apparente à une sorte d'extravagance et au prestige qui peut paraitre inutile. Le cas de N'djili fait foi. Paix à l'âme du bébé innocent...