Une accalmie relative s'observait ce mardi matin, mercredi 28 février, sur différentes lignes de front dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu). C'est notamment à Luhonga et Malehe près de Sake au groupement Kamurhoza mais aussi à Rubaya, une cité minière où les combattants du groupe armé local Mai-Mai Nyatura ont chassé les rebelles du M23 depuis lundi dernier après d'intenses combats, affirment plusieurs sources.
Des sources de la société civile à Kamurhonza indiquent qu'une accalmie s'observait ce mardi matin dans la zone où des affrontements violents ont opposé toute la journée de lundi, l'armée aux rebelles du M23 soutenu par le Rwanda. Il n'y a aucune précision jusque-là sur les positions des uns et des autres, ajoutent-t-elles.
Cependant sur l'axe routier Sake-Masisi, on peut observer quelques motos de transport qui viennent de Masisi pour Sake. Mais le mouvement contraire n'est pas autorisé.
Une ccalmie relative règne également à Rubaya, cité minière du groupement Matanda, occupée depuis lundi par le groupe Mai-Mai Nyatura après y avoir chassé les rebelles du M23 qui venaient de prendre la cité un jour avant.
Les mêmes sources ajoutent que la tension reste perceptible dans cette région et les activités socio-économiques sont toujours suspendues.
Psychose à Masisi-Centre
Par ailleurs, plusieurs sources affirment que la localité de Mwesso, à 15 km de Kitshanga est passée sous occupation du M23 depuis lundi soir après de violents affrontements avec les groupes armés locaux.
Les rebelles du M23 seraient en train de se diriger vers Kashuga et Kalembe, où quelques tirs sporadiques ont été entendus ce mardi matin. La population qui était encore à Mwesso s'est déplacée dans divers directions et certains habitants ont trouvé refuge à l'hôpital de Mwesso, précisent ces sources.
Cependant à Masisi-Centre, chef-lieu du territoire, la psychose est généralisée. La population, craignant l'avancée des rebelles, commence à se déplacer en masse pour se diriger vers Nyabiondo et Kashebere, a indiqué la société civile.
Les activités socio-économiques ainsi que le trafic sont paralysés dans cette région.