Burkina Faso: FESPACO - Kadhafi Mbuyamba présente ' Jeu Mundele ' à la 28e édition

Projeté au ciné Burkina le lendemain de l'ouverture, le 26 février dans l'après-midi, le court métrage du jeune réalisateur congolais, en compétition dans la catégorie court métrage, a été à nouveau programmé ce 28 février à 16heures, au Canal Olympia Yennenga " Ouaga 2000 ".

L'accueil réservé au film " Jeu Mundele " à la 28e édition du Fespaco a flatté l'égo du réalisateur. " Dimanche, bien que la salle ne fût pas pleine, ce qui m'a beaucoup plu c'était d'observer que le film était bien accueilli. Des trois films projetés au Ciné Burkina, le mien a été bien applaudi. Et pendant les échanges avec le public, les questions étaient orientées sur mon film ", a indiqué Kadhafi Mbuyamba. Le plus gratifiant, c'est qu'avec une pointe de fierté dans la voix, il a dit au "Courrier de Kinshasa" : " A la sortie, tout le monde m'approchait et j'ai reçu plusieurs avis favorables accompagnés de poignées de main sympathiques. Cela m'a fait un grand bien ".

Pour la petite histoire, " Jeu Mundele" (Jeu de hasard) a été réalisé dans l'idée de créer un film en plan séquence, l'idée de sa réalisation m'est venue en réfléchissant à la manière de le faire ", a raconté le réalisateur kinois. Kadhafi Mbuyamba a choisi exprès de parler d'un sujet qui, dit-il, " évoque une réalité que les Kinois ont vécu au quotidien entre les années 1980-1990, qui leur est familière ". Après avoir pensé de faire ce film lié à la vie kinoise, à sa population, le réalisateur s'est dit qu'il tenait un trésor dans la main. Une pierre brute à polir avec amour.

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Par ailleurs, " Jeu Mundele " est certes le quatrième film de création de Kadhafi qui en a déjà réalisé plusieurs autres de commande, mais c'est sa toute première fiction. " Ce court métrage représente beaucoup pour moi. A voir ce beau parcours qu'il a fait en étant sélectionné presque partout dans le monde, en Allemagne, au Brésil, en Argentine, au Canada, en Belgique, au Nigéria, au Ghana, c'est un grand honneur de le vivre avec ma première fiction ".

Impressionné par l'organisation

Aussi, nous avoue Kadhaffi tout ému : " Mes attentes pour le Fespaco, c'est d'avoir les encouragements de tous les techniciens qui y seront, particulièrement les producteurs et mes homologues réalisateurs. Avoir leur appréciation, leurs avis car on ne fait pas d'abord un film pour obtenir un prix. L'intention première c'est de le montrer au monde entier et avoir de bons retours ". " Je veux qu'il parle à l'organisation du Fespaco, à ceux qui vont le voir ", a-t-il affirmé.

" Je suis fort impressionné par l'organisation du Fespaco ", a déclaré Kadhafi, exprimant son émerveillement au "Courrier de Kinshasa" constatant que " toute la ville de Ouagadougou est en alerte ". Il ne peut s'empêcher de faire la comparaison avec Kinshasa : " On ne connaît pas ça chez nous, nous ne vivons pas ça ". Autre chose encore, a-t-il ajouté: " Je remarque aussi que tous les autres pays sont bien représentés avec des stands bien garnis. Le Sénégal, le Nigeria, leTchad, le Niger, la Côte d'Ivoire affichent bien leurs couleurs mais il n'en est rien de la RDC ". L'implication des Etats participants et des Burkinabè eux-mêmes lui ont beaucoup plu, a-t-il confié.

Il est plus facile pour les films produits dans les conditions normales, qui ont suivi le circuit de production régulier d'être sélectionnés dans des festivals? en l'occurrence le Fespaco, a déclaré Kadhafi à partir de Ouagadougou. Ils sont mis à la portée des diffuseurs qui peuvent facilement les acheter. Le réalisateur est d'autant plus fier d'y prendre part que, a-t-il rappelé, la façon dont la production se passe au Congo, c'est un parcours du combattant. Il faut se battre pour trouver les ressources nécessaires, recourir à la générosité d'un ami, le scénario s'écrit à la maison, etc. Et, au final, se retrouver à Ouagadougou ne peut que susciter une joie indescriptible. " Dans notre contexte, c'est immense que son film soit sélectionné au Fespaco ", a-t-il conclu.

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