Les combats ont repris dans la ville disputée de Las Anod, d'où l'armée somalilandaise s'était retirée samedi 25 février après deux semaines d'affrontements avec des milices locales, qui disent ne plus reconnaître son autorité. Le gouvernement du Somaliland accuse désormais l'État somalien voisin du Puntland de l'avoir " attaqué ". Et il a lancé, ce mardi 28 février dans la matinée, une nouvelle offensive pour reprendre le contrôle de ce carrefour stratégique.
Des obus de mortier sont tombés sur Las Anod et de " violents combats " ont été entendus sur deux fronts, à l'est et à l'ouest de la ville, à partir 7 heures ce mardi 28 février, raconte un habitant. Un responsable de l'hôpital général a affirmé à RFI que son laboratoire, son bloc opératoire et son département de pédiatrie avaient été " détruits ".
Le gouvernement du Somaliland a confirmé que son armée avait " lancé une attaque " contre ce qu'il appelle " les groupes anti-paix ", les " terroristes " et le Puntland, dont il dit détenir des véhicules et des soldats prisonniers. En revanche, il a nié avoir touché l'hôpital de la ville.
Le conflit autour de Las Anod semble s'envenimer. Les autorités du Puntland, de leur côté, ont nié participer aux combats qui, ces derniers jours, s'étaient déplacés sur la route menant de Las Anod à sa capitale administrative, Garowe.
Lundi 27 février, dans un communiqué, le ministère de l'Intérieur du Puntland avait estimé que ce qui se déroule sur place est " une révolution civile ". Il avait affirmé ne pas " faire partie de la guerre ", tout en accusant le Somaliland de chercher, en le pointant du doigt, à " politiser et cacher le génocide qu'il commet dans la région ".