Plus d'un mois après la découverte du corps sans vie de Martinez Zogo, les auditions se poursuivent mais, l'enquête n'a pas encore abouti et les camerounais s'impatientent déjà. Qu'est ce qui bloque la suite de la procédure ? Pourquoi la traîne ?
Selon une source approchée par votre rédaction et proche du sérail, les regards sont désormais tournés vers Paul Biya, le chef de l'État du Cameroun.
Ce dernier devra procéder à la nomination d'un juge d'instruction militaire au même grade ou à un grade plus élevé que celui du lieutenant colonel Justin Danwe, le leader du groupe qui aurait torturé puis, assassiner le journaliste Martinez Zogo.
Toujours selon la même source, le Ministre de la Défense Joseph Beti Assomo devrait "prendre ses responsabilités en mains" sauf qu'il se trouve dans une situation "complexe". Il ne voudrait pas prendre des décisions sans l'aval du chef de l'État camerounais. Le dossier est ainsi à la traîne parce que les instructions de Paul Biya sont attendues.
Le chef de l'exécutif camerounais devrait se prononcer sur deux cas afin d'accélérr la procédure.
Il s'agit du cas de Maxime Eko Eko, le patron de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) et aussi, celui de la nomination d'un juge d'instruction militaire. Un Décret du chef de l'Etat est donc attendu.
Il faudra souligner qu'au Tribunal militaire de Yaoundé, il n'existe pas un juge d'instruction militaire de même grade ou de grade supérieur au lieutenant colonel Justin Danwe
L'enquête mixte gendarmerie - police, ordonnée par le président de la République, Paul Biya, a conduit à l'interpellation d'une trentaine de personnes, notamment des éléments et responsables de la Direction générale de la recherche extérieure, le PDG du groupe de presse l'Anecdote et certains de ses proches qui sont gardés à vue dans les locaux du Secrétariat d'Etat à la défense à Yaoundé. Tous s'impatientent déjà sur leur sort, tout comme le peuple qui attend avec impatience la manifestation de la vérité