Madagascar: Fonds national de contingence - L'opérationnalisation va bon train

Le Fonds national de contingence est mis en place ainsi que l'opérationnalisation du prêt de contingence Cat DDO (development policy financing with a catastrophe deferred drawdown option) avec la Banque mondiale.

Attendue par les parties prenantes, l'opérationnalisation du Fonds national de contingence ne devrait plus prendre de temps. Du moins, c'est que l'on avance auprès du Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes ou BNGRC. Un responsable de cet organisme : " comme ce fond est indépendant du fonds de fonctionnement du BNGRC, la procédure veut que le ministère de l'économie et des finances en effectue le transfert auprès du ministère de l'intérieur et de la décentralisation qui est le ministère de tutelle du BNGRC.

Ce dernier devrait ensuite effectuer le transfert auprès du Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes ". La tant attendue opérationnalisation devrait se faire une fois ce transfert effectué si l'on s'en tient toujours aux explications du responsable. Profitant de l'entretien, ce dernier avance que la mise en place du fonds avance à grand pas sur le plan légal. " Le décret portant mode de gestion du fonds national de contingence est déjà sorti tout comme le décret portant mise en place de ses différentes structures.

Pareil pour l'arrêté interministériel qui a entériné le manuel de procédure sur sa gestion " rassure le responsable. Pour l'organisme, tout serait prêt pour une utilisation optimale dudit fonds. Ce, dans la mesure où les divers acteurs budgétaires sont déjà nommés et que les diverses structures de gestion ainsi que techniques sont déjà en place.

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Mécanismes

Les saisons cycloniques et les difficultés engendrées par les cataclysmes relèvent la question sur la capacité financière de l'État à répondre aux catastrophes et à initier des programmes de relèvement. Une question qui revient chaque année et dont la réponse se résume à : " il est difficile de dire que les moyens à disposition sont suffisants ou non ". La mise en place du fonds national de contingence se voudrait d'être une façon de mieux répondre à cette question. En ce sens, il devrait permettre de financer la gestion des risques et des catastrophes dans la Grande île. Question renflouement, l'Etat malgache y participe à hauteur de deux milliards d'Ariary. " Les divers partenaires techniques et financiers pourraient également y participer ", précise le responsable auprès du BNGRC.

Par ailleurs, il conviendrait de noter que Madagascar dispose de divers mécanismes de protection financière devant permettre au pays de mieux faire face aux aléas climatiques. Avec la récurrence et la force des catastrophes observées ces dernières années, le pays en a grandement besoin. Reste à savoir si l'utilisation de ces financements touche réellement les populations des régions concernées et touchées par les cataclysmes ou non. Espérons juste que ces fonds-là ne deviennent pas une autre vache à lait pour certains dirigeants. Là-dessus, les exemples ne manquent pas.

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