Ile Maurice: MCB Focus - Potentiel de croissance à la baisse

La nouvelle édition de MCB Focus rendue publique ce mercredi 1er mars s'articule autour de croissance potentielle. "Mauritius Inc.: Raising our potential output trajectory", tel est le titre de l'étude de Gilbert Gnany, Chief Strategy Officer du MCB Group, qui analyse cet élément central de la prévision économique.

"C'est un outil pertinent, tant pour la planification stratégique que pour la gouvernance économique dont l'objectif majeur est de soutenir l'activité économique sur le long terme", souligne le Chief Strategy Officer, rappelant que le produit intérieur brut (PIB) potentiel d'une économie peut être défini comme le niveau maximum de production que peut atteindre une économie, sans aucune tension sur les facteurs de production, qui, eux, se traduisent généralement par des poussées inflationnistes.

Selon Gilbert Gnany, la croissance potentielle, c'est-à-dire, le taux de croissance de ce PIB potentiel, représente la croissance que l'économie peut maintenir à long terme hors effet à court terme lié à un écart entre la demande et le niveau potentiel de l'offre. Il est donc primordial, dit-il, de renforcer, sur le long terme, le potentiel de production du pays. Il note que ce potentiel de croissance à Maurice est à la baisse depuis plusieurs décennies. Il est passé ainsi d'un peu plus de 6% depuis le début des années 80 jusqu'aux années 90, à 4,2% durant les années 2000, pour enfin passer sous la barre des 3,5% avant la pandémie. Les principales causes étant liées à l'évolution des facteurs tels que la disponibilité de la main d'oeuvre et la productivité du travail, l'intensité capitalistique ou encore la productivité globale des facteurs. Les effets de la pandémie ont accentué cette baisse.

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Du coup, le Chief Strategy Officer du groupe bancaire propose un ensemble de réformes structurelles, complémentaires à celles déjà préconisées par les autorités, avec pour objectif de relever la croissance potentielle sur le long terme. " Ces mesures se répartissent sous plusieurs axes, notamment la réforme du marché du travail pour booster la productivité et l'emploi, la réforme du marché des produits afin de doper la compétitivité, il y a aussi le besoin d'accentuer la diversification de nos marchés d'exportation, tout en encourageant la production locale. Et finalement, la nécessité de solidifier nos acquis institutionnels".

Gilbert Gnany souligne que dans le cadre de cette étude, il a analysé l'évolution du potentiel de croissance sous différents scénarii. Soit, sous le scénario avec les réformes structurelles où la croissance potentielle pourrait excéder les 4% et le PIB potentiel, dépasser le PIB potentiel que le pays aurait atteint en l'absence du Covid-19, et ce, sur un horizon de 10 ans.

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