Congo-Kinshasa: Attendu ce samedi à Kinshasa, Macron réaffirme que l'unité et l'intégrité du Congo ne se discutent pas

Le président de la République Française, Emmanuel Macron, va fouler le sol Congolais, le samedi 4 mars prochain. Cependant, il a planté le décor de la tournée qu'il entame dès demain mercredi le 1er mars par un discours pour recadrer la nouvelle politique de la France en Afrique pour son second mandat. Quatre pays sont concernés par cette visite à savoir : le Gabon, l'Angola, le Congo et la République démocratique du Congo (RDC).

Répondant à une question sur la position de la France sur le caractère intangible des frontières congolaises, Emmanuel Macron a soutenu que son pays tient à la souveraineté territoriale de la RDC. A propos des violences perpétrées à l'Est de la RDC par le M23 soutenu par le Rwanda, le président Macron parle d'une régression inacceptable en soulignant que l'offensive du M23 est une guerre qui nous ramène 10 ans en arrière. Et d'ajouter que la première urgence est humanitaire avant de préciser : " L'unité et l'intégrité territoriale du Congo ne se discute pas ". Il a insisté qu'il n'y a pas de deux poids deux mesures.

Avec le pays de Félix Tshisekedi, la France entend réadapter la coopération dans le domaine de la santé, la culture, les infrastructures, les mines ou encore la défense. La France, a-t-il dit, veut créer une nouvelle génération d'entrepreneurs Franco-Africains et l'Europe doit être considérée comme un partenaire de référence.

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Pour lui, certains partenaires de l'Afrique font des promesses Impossibles qui vont se terminer en catastrophes et la France doit lutter contre les contrevérités dites à son égard. La France va proposer des projets concrets, c'est ainsi que, dès le mois prochain, 40 millions d'euros seront mis à la disposition des partenaires africains pour les questions relatives à l'éducation, la formation des enseignants, la formation professionnelle, etc. La France a des intérêts à défendre

Selon l'Elysée, la visite de Macron à Kinshasa met en lumière un partenariat " large " et " dynamique " entre la RDC et la France, s'appuyant sur les atouts uniques du Congo en matière de recherche, ressources naturelles et de créativité.

Le programme du président Français, ajoute la même source, prévoit la signature de nouveaux accords de coopération dans le domaine de la recherche médicale et un entretien avec son homologue Congolais, Félix Tshisekedi, au Palais présidentiel.

D'après l'Elysée, le président Français visitera aussi l'Institut national de recherche biomédical (INRB) qui est l'illustration de l'excellence Congolaise en matière sanitaire. Il y rencontrera le professeur Jean-Jacques Muyembe, virologue qui a découvert le virus Ebola et aujourd'hui directeur général de cet établissement sanitaire, note ce document.

L'opposition non concernée

Contrairement à son prédécesseur, François Hollande, l'agenda du président français, Emmanuel Macron ne prévoit pas de rencontres avec l'opposition congolaise. A l'époque l'ancien président français s'était entretenu avec le feu Etienne Tshisekedi. Hollande s'était rendu en RDC dans le cadre du XIVe sommet de la francophonie.

L'ancien Chef d'État français s'est montré très critique sur l'état de la démocratie en RDC sous le régime Kabila. Ce qui n'est pas le cas avec l'actuel président français. Ce dernier s'est ou presque pas exprimé sur l'état de la démocratie depuis l'arrivée de Félix Tshisekedi au pouvoir en 2018.

Le chef de l'État doit préciser sa " vision du partenariat avec les pays africains " et " le cap " qu'il entend se donner durant son second mandat, selon la présidence française. Il présentera " ses priorités et sa méthode pour approfondir le partenariat entre la France, l'Europe et le continent africain ", a-t-elle ajouté.

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