Congo-Kinshasa: Assainissement de l'espace médiatique congolais - Le CSAC accorde 30 jours aux médias irréguliers de finaliser leurs dossiers administratifs

Le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication, CSAC a, au cours de la session ordinaire de jeudi 23 février 2023, pris deux grandes décisions avec comme pour objectif de réguler l'espace médiatique congolais.

Selon le communiqué, il est accordé à toutes les entreprises de presse écrite, audiovisuels ou en ligne opérant en RDC, un moratoire de 30 jours pour la régularisation de leurs dossiers administratifs au CSAC.

Serge Ndjibu, rapporteur adjoint du CSAC joint par une radio de la place, signifie que cette décision fait suite à la cartographie actuelle des médias en République Démocratique du Congo. "On se rend compte qu'il y a beaucoup d'entreprises de presse qui fonctionnent en désordre, sans avoir des dossiers complets au niveau du conseil ", a-t-il affirmé.

Pour lui, il est grand temps de mettre en place une cartographie correcte dans le secteur de média. C'est pour cela que le Conseil supérieur de l'Audiovisuel et de la communication doit identifier tous les medias qui opèrent de manière ordonnée et ceux qui opèrent de manière désordonnée pour les obliger à se conformer à la réglementation dans le secteur, ajoute-t-il.

En ce qui concerne la publicité, le conseil a accordé un moratoire de 30 jours à tous les annonceurs, tous les diffuseurs et toutes les agences de publicité opérant en RDC pour régulariser leur situation. Et, cette régularisation passe par l'obtention de l'avis de conformité.

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Le CSAC fait savoir qu'aucun spot publicitaire ne pourra être diffusé sur les médias sans avis de conformité préalable. " Donc avant qu'une publicité soit diffusé dans un média, elle doit d'abord requérir l'avis de conformité du CSAS, parce que la publicité comme vous le savait, est un secteur qui peut comporter des dangers pour l'enfance, pour la jeunesse et même pour le public ", a expliqué le Rapporteur adjoint du CSAC.

Par ailleurs, le CSAC interpelle les directeurs des programmes sur le respect de l'exécution sans faille de la présente décision afin d'éviter de tomber dans la rigueur de la loi. Car, à en croire le Communiqué, les procureurs près les cours d'appel sont priés de concourir à la bonne exécution de la présente décision qui entre en vigueur à la date de son adoption.

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