Septante jeunes, âgés d'au moins 15 ans, sont formés, depuis quelques jours, en divers métiers au centre de formation professionnel Bosco-Lac de la congrégation salésienne de Don Bosco, à Goma (Nord-Kivu). Ce centre travaille dans l'encadrement des jeunes depuis plus de 40 ans et organise des filières comme la maçonnerie, la coupe et couture, coiffure, esthétique et autres. Ces jeunes viennent des quartiers Ouest de la ville de Goma.
Le jeune Akonkwa Bahti, 18 ans, réalise avec ses collègues de la classe de maçonnerie, un travail pratique de construction d'un pilier en brique.
Pour lui, ce centre constitue une opportunité, car il vient d'arrêter ses études secondaires par manque des moyens financiers.
" Je suis resté à la maison une année sans étudier. Les parents m'avaient demandé d'arrêter les cours car ils n'avaient pas les moyens de payer la prime. Lorsque j'ai appris qu'il y avait cette formation ici, je suis venu pour apprendre avec les autres. Et je suis venu aussi parce que je sais qu'apprendre les métiers c'est bon. Car avec cette pratique, on ne peut pas chômer ", témoigne-t-il.
Cet espoir de pouvoir travailler est partagé par Judith Kalala. Après avoir terminé ses études, elle n'a pas trouvé de travail. Elle est au centre Bosco-Lac pour apprendre la coupe et couture afin de créer son entreprise dans ce secteur.
Dans la classe de coiffure et esthétique, le jeune Jean de Dieu Mihigo, 22 ans, est fier de partager ses nouvelles connaissances, surtout pratiques :
" Si j'arrivais dans un salon de coiffure pour dames, je peux crêper les cheveux car je maitrise déjà la technique, je peux défriser les cheveux... et en pédicure et manicure je me débrouille déjà assez bien, et même dans le maquillage, je m'en sors ".
Le frère Honorato Alonso, qui supervise le travail de la congrégation des Salésiens de Don Bosco à Bosco-Lac, fait remarquer qu'au sein de ce centre, les jeunes apprennent un métier pendant 9 mois et se lancent dans leurs activités.
Ces jeunes en formation invitent par ailleurs leurs semblables qui ne vont pas à l'école à se tourner vers l'apprentissage d'un métier, pour qu'ils soient utiles à eux-mêmes et à la société.