Rabat — Les enjeux et défis liés à la promotion de l'égalité des genres ont été, mercredi à Rabat, au centre des discussions tenues dans le cadre des réunions du Réseau des femmes parlementaires et de la Commission des affaires parlementaires de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), qu'abrite la Chambre des représentants.
Dans une allocution de circonstance, la vice-présidente de la Chambre des représentants, Khadija Zoumi, a souligné que l'APF est appelée, dans le contexte actuel, à s'atteler à la mutualisation des efforts de la communauté internationale pour parvenir à l'égalité femme/homme, conformément aux Objectifs de développement durable (ODD) à l'horizon 2030, en particulier l'objectif 5.
Elle a mis en avant, dans ce sens, le ferme engagement pris par le Maroc en faveur de l'autonomisation des femmes et de la consolidation de l'égalité homme/femme, en instaurant la budgétisation sensible au genre.
Elle a, à cet égard, rappelé la création au Maroc en 2013 du Centre de l'Excellence pour la budgétisation sensible au genre, un centre mondialement reconnu en la matière et qui constitue une plateforme de développement d'expertises, de gestion des connaissances et de réseautage des différents intervenants dans ce domaine à l'échelle nationale, régionale et internationale, à travers la mise en place de programmes ayant pour finalité le développement socio-économique inclusif et durable des femmes.
Mme Zoumi a indiqué, par ailleurs, que la Commission des affaires parlementaires relevant de l'APF se penchera sur la question de la désinformation, un phénomène "pervers" qui s'invite de plus en plus dans le milieu parlementaire.
"Pour éradiquer la désinformation dans le milieu parlementaire, il est aujourd'hui impératif d'instaurer une culture de reddition des comptes, de respect et de probité, en promouvant la diffusion d'informations fiables et avérées", a-t-elle plaidé, notant que les parlementaires, en tant que représentants du peuple, ont la responsabilité de garantir l'intégrité du processus démocratique et de renforcer la confiance des citoyens en leurs institutions.
Pour sa part, le président du Bureau de la commission des affaires parlementaires, Joël Godin, a salué l'important travail réalisé par les parlementaires au sein de l'APF, notamment au niveau de leur engagement à soutenir la francophonie, particulièrement la francophonie parlementaire, louant l'ouverture du parlement marocain sur cette instance parlementaire, en accueillant trois réunions au cours des trois dernières années.
Il s'agit de la 28ème session de l'Assemblée régionale Afrique de l'APF, de l'assemblée générale de l'Association des secrétaires généraux des parlements francophones, ainsi que des réunions du Réseau des femmes parlementaires.
M. Godin a appelé à intensifier les efforts des parlementaires pour cimenter l'action de l'Assemblée et à favoriser l'échange d'expériences afin de répondre aux attentes urgentes, notamment en matière de consolidation de la démocratie, de renforcement de l'État de droit et des institutions parlementaires, de raffermissement des droits humains et de promotion de l'égalité entre les femmes et les hommes.
De son côté, la présidente du Réseau des femmes parlementaires relevant de l'APF, Chantal Soucy, s'est félicitée de l'organisation de la rencontre qui constitue une opportunité pour les différents États membres de soutenir les travaux du réseau en matière de renforcement de la participation et de la représentation politique des femmes, notamment au parlement, soulignant à cet égard l'importance du partage d'expériences et de la mise en réseau des femmes parlementaires dans la région francophone.
Après avoir souligné les acquis réalisés par le Maroc dan le domaine de l'autonomisation des femmes, notamment au niveau de l'éducation des filles, en plus de l'encouragement à la participation politique des femmes, Mme Chantal a mis en avant l'expérience importante du Royaume en matière d'instauration d'une budgétisation sensible au genre, en plus de la mise en place du Centre de l'Excellence pour la budgétisation sensible au genre.
La Commission des affaires parlementaires se penchera sur l'impact des fausses informations sur le milieu parlementaire, le rôle des démocraties parlementaires dans la lutte contre la désinformation médiatique et sur les stratégies devant favoriser la diffusion d'informations véridiques dans la région francophone. Quant au Réseau des femmes parlementaires, il discutera de thématiques liées aux conditions de la femme, dont le renforcement de l'éducation des filles et les efforts déployés pour atteindre l'égalité des sexes.