Le commandant de la 31e région militaire, général de brigade Timothée Mujinga a précisé, mercredi 1er mars, que le contingent kenyan arrivé à Kisangani (Tshopo) ne fait pas partie de la force régionale de la communauté de l'Afrique de l'Est (EAC).
Cet officier des FARDC a ainsi répondu au président de l'assemblée provinciale de la Tshopo qui l'avait invité dans son bureau pour s'enquérir de la présence de cette force étrangère qui suscite des inquiétudes des organisations citoyennes.
Il a fait savoir que ce contingent est arrivé depuis 3 semaines au chef-lieu de la province de Tshopo, dans le cadre de la coopération militaire bilatérale :
" Le contingent qui est ici à Kisangani est différent des forces de l'EAC. Il s'agit pratiquement d'un partenariat entre les deux armées qui n'a rien à voir avec ce qui se passe sur le terrain des opérations ".
Le général de brigade Timothée Mujinga félicite la population boyomaise " pour sa vigilance et l'exhorte à avoir toujours confiance en son armée qui n'a d'autres soucis que de lui donner la paix ".
Au cours d'un point de presse, samedi 25 février, les organisations de las société civile se sont insurgées contre la présence des troupes kényanes à Kisangani.
Elles les assimilent pratiquement aux forces de l'EAC, censées imposer la paix dans l'Est du pays.
Selon leur porte-parole, Pierre Kibaka, la population de Kisangani étant traumatisée à la suite de bavures commises dans le passé par des militaires étrangers et des rebelles congolais ne supporte plus la présence d'hommes armés dans cette entité, en dehors des FARDC) et de la police nationale congolaise.
" Pendant que tout le peuple congolais est mobilisé suivant le mot d'ordre du chef de l'Etat comme un seul homme pour bouter dehors tous ces ennemis (NDLR : groupes armés) de la patrie, nous ne pouvons pas comprendre voir les éléments de l'EAC atterrir à Kisangani à plus de 2000 km de là où ils sont censés être. La population de Kisangani ne voudrait pas de ces troupes ", a-t-il expliqué.