Rabat — Les participants aux travaux de la Commission permanente sur le dialogue entre les civilisations et les droits de l'Homme relevant de l'Assemblée parlementaire de la Méditerranée (APM) ont souligné, mercredi à Rabat, la nécessité de coordonner les efforts des Etats membres concernant les questions relatives à la migration et à la lutte contre la traite des êtres humains.
Lors de cette rencontre qui s'inscrit dans le cadre de la 17è session de l'APM qui se tient au siège de la Chambre des Conseillers, les participants ont relevé que ces deux problématiques constituent un "véritable défi" pour les pays du pourtour méditéranéen.
Dans ce cadre, la sénatrice française Marie-Arlette Carlotti a indiqué que les réseaux criminels actifs dans la traite des êtres humains ont engrangé entre 5 à 6 milliards de dollars de dividendes en 2015, selon des données de l'Agence européenne de police criminelle (Europol).
Pour barrer la route à ces criminels qui exploitent les souffrances des personnes à la quête d'un lendemain meilleur, l'intervenante a mis l'accent sur l'importance d'adopter une gouvernance liée à la question migratoire sur les plans national, régional et international. Qu'il s'agisse des pays de transit ou de résidence, tout le monde est concerné par ce fléau, a-t-elle dit.
Abondant dans le même sens, le Représentant spécial et coordinateur de l'Organisation de la sécurité et de la coopération européenne (OSCE), chargé de la lutte contre la traite des êtres humains, Valiant Richey a estimé qu'il est temps de lutter contre ce phénomène sur les plans juridique, financier et politique.
Il a à ce propos insisté sur la nécessité d'assécher les sources de revenu de ces criminels, de mettre à contribution les nouvelles technologies dans les efforts de lutte contre ce fléau, sans perdre de vue l'importance d'adopter des lois appropriées.
La 17è session de l'APM traite les questions d'actualité à l'ordre du jour de cette organisation parlementaire, à travers des recommandations et des résolutions élaborées dans le cadre des commissions permanentes spécialisées de l'Assemblée, notamment celles liées aux questions de "l'immigration", de la "sécurité et du terrorisme", du "crime organisé et de la traite des êtres humains", des "développements géopolitiques et de la sécurité dans la région", de la "crise financière et économique", de "l'intelligence artificielle", de "l'efficacité énergétique", de la "sécurité hydrique" et de la "protection du milieu marin".
Cette session, qui intervient dans un contexte régional marqué par des défis multidimensionnels, se tient en présence de plus de 200 participants, issus de 20 pays et organisations régionales et internationales, outre des acteurs de la société civile et du secteur économique.