La résolution demandant le retrait des forces russes de l'Ukraine a été votée à la fin de la semaine dernière par 141 pays, dont Madagascar, aux Nations Unies.
Un an après le déclenchement par la Russie des opérations dites " spéciales ", pratiquement rien n'a changé. La condamnation par l'écrasante majorité des membres de l'assemblée générale n'entame en rien la volonté du président Vladimir Poutine d'atteindre ses objectifs. Et malgré la résistance héroïque des Ukrainiens, c'est pour le moment un gel de la situation que l'on constate sur tous les fronts. Aucun analyste lucide ne se hasarde à prédire la suite des événements sur le front russo-ukrainien. Le conflit est certes celui de ces deux belligérants, mais son avenir dépend surtout de ce que vont décider les pays occidentaux, la Chine et d'autres puissances comme l'Inde, l'Iran ou la Turquie.
Aujourd'hui, toute l'attention des médias est focalisée sur la ville de Bakhmout où se déroulent des combats extrêmement meurtriers entre les forces russes et ukrainiennes. Les troupes de Wagner sont en première ligne et les soldats ukrainiens ne veulent pas céder devant leur avancée. Les pertes des deux côtés sont très lourdes. Les Russes ont fait de la conquête de cette ville un point d'honneur et malgré ce que les chroniqueurs qualifient de " boucherie ", ils comptent bientôt annoncer leur victoire. Les Ukrainiens résistent avec l'énergie du désespoir, mais ils semblent s'être résignés à abandonner cette localité.
Le camp ukrainien reste sur le pied de guerre et continue de se renforcer avec l'aide de ses alliés occidentaux. Aucune précision n'est donnée à propos de l'arrivée des chars allemands Léopards 2 ou de la possible livraison d'avions F16. Aucun commentateur ne se hasarde à pronostiquer une offensive d'un des deux belligérants.
Les Russes, quant à eux, affirment qu'ils ont reconstitué leur armée avec les soldats fraîchement mobilisés. La guerre de communication bat aussi son plein. Des médias occidentaux affirment que la Chine pourrait livrer du matériel militaire à la Russie. Cette information est à prendre cependant avec prudence car cette grande puissance a, jusqu'à présent, évité de s'impliquer dans ce conflit. Pour le moment, c'est le statu quo qui règne. La situation peut cependant évoluer très vite.