Actuellement, la situation épidémiologique est très préoccupante dans quelques zones de santé de certaines provinces de la République démocratique du Congo (RDC). Les services du ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévention signalent la résurgence des épidémies telles que la rougeole, la méningite, la fièvre typhoïde et la monkeypox.
Au Nord-Kivu, quelques cas de rougeole ont été signalés dans dix-huit zones de santé. La réponse en lien avec la prise en charge médicale a commencé. Les autorités sanitaires et leurs partenaires ont consenti des efforts bien plus importants pour assurer la riposte dans la région. Les équipes de l'Organisation mondiale de la santé et de Médecins sans frontière sont déjà dans le processus d'acquisition du vaccin de routine pour organiser une réponse vaccinale dans ces zones.
D'autres cas similaires ont été également enregistrés dans les provinces de laTshopo, du Sankuru ainsi que de la Lomami où l'on note quelques flambées dans certaines zones de santé. Le personnel soignant est mobilisé et déployé dans les zones touchées. Le gouvernement de la République et ses partenaires sont déjà à pied d'oeuvre pour augmenter la couverture vaccinale et mettre un terme aux cycles sans fin d'épidémies de rougeole dans le pays.
Des cas de méningite rapportés dans la province de la Tshopo
Des analyses biomédicales confirment de nouveaux cas de méningite dans le territoire de Banalia, dans la province de la Tshopo, où cinq échantillons ont déjà été signalés positifs. Trente autres sont en cours d'analyse à l'Institut national de recherche biomédicale (INRB). Au cas où dix échantillons seraient testés positifs, le ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévention pourra donc déclarer officiellement la présence de l'épidémie dans cette partie de la République.
S'agissant de la fièvre typhoïde, l'on note environ vingt-quatre personnes mortes sur plus de sept cents cas enregistrés, entre octobre et février dernier, dans la zone de santé de Panzi, territoire de Kasongolunda, province du Kwango. Médecins sans frontières et l'INRB sont déjà intervenus et il est constaté une diminution du nombre des cas. Une équipe nationale descendra sur place dans quelques jours pour des investigations approfondies et pour appuyer la riposte.
En ce qui concerne le monkeypox, la Tshopo, le Tshuapa et le Sankuru sont les provinces qui enregistrent un grand nombre de cas. La réponse est organisée localement. Déjà, le ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévention a déployé une équipe de l'INRB dans la Tshopo pour une enquête qui va déterminer les causes exactes de la flambée de cette maladie.
