L'ancien Chef de l'Etat et Sénateur à vie Joseph Kabila continue de faire durer le suspense quant à sa participation ou non aux prochaines élections prévues en décembre de l'année en cours. "Shina Rambo", comme l'appellent affectueusement ses adulateurs et sympathisants, reste campé sur son élan de silence ne laissant aucun indice révélateur sur sa position au processus électoral mené par le bureau Kadima.
Depuis son départ de la magistrature suprême, l'homme de Kingakati a décidé de rester indifférent et/ou silencieux aux questions touchant à la vie nationale.
Alors que le processus électoral se poursuit, personne jusqu'ici ne sait si le quatrième président de la République Démocratique du Congo s'est fait enrôler. Peut-être discrètement qui sait ? Sinon aucun signal de radar n'a été fait par ses proches sur son probable enrôlement en prévision de joutes électorales qui pointent à l'horizon. Un tableau qui présage sa mise à l'écart de la scène politico-congolaise pour des raisons que personne ne saurait expliquer à ce stade.
De temps en temps, c'est plutôt son épouse, Olive Lembe qui critique sévèrement la gestion du pays telle qu'imprimée par le successeur de son époux.
Ceci, laissant entendre qu'elle réagirait sous couvert de ce dernier qui a pris l'option de s'effacer du microcosme politique congolais soutiennent certains observateurs avertis.
Pendant ce temps, certains caciques du PPRD, son parti politique, ne jurent que par sa candidature à la présidentielle sanctionnée de son élection pour sortir le pays du gouffre dans lequel il s'enfonce.
Cependant, le régime en place, par l'entremise de ses ténors, reste confiant quant au non-retour de Joseph Kabila au palais de la nation, indiquant qu'aucune raison ne peut redonner à la majorité des " congolais " cette envie de remettre l'ancien président aux affaires. Le débat divise également les juristes Pro Tshisekedi et Pro Kabila sur une disposition constitutionnelle pouvant autoriser l'autorité morale de l'ancien parti présidentiel de se représenter aux prochains scrutins. S'appuyant sur la constitution, certains cadres de l'UDPS, actuelle mouvance présidentielle affirment que le débat a clairement été tranché sur cette question, Joseph Kabila pour avoir épuisé ses deux mandats est, et restera sénateur à vie.
Une position que réfutent les hommes en toge qui défendent la cause du successeur de Mzee Laurent Désiré Kabila.
A les en croire, aucune disposition constitutionnelle n'empêche non plus à Joseph Kabila d'envisager son come-back au sommet de l'Etat. Les textes sont restés muets sur cette question. Ce qui n'est pas interdit par loi est permis, réagissent-ils.
Une chose est sûre que ces divergences de points de vue sur une probable candidature de Joseph Kabila sont loin de se terminer. Seul le temps en sait quelque chose sur ce qui se tramerait dans la tête de l'unique ancien président de la République en vie sur ses ambitions politiques après la débâcle inattendue de 2019.
La démarche du PPRD et du FCC, respectivement son parti et plateforme politique allant dans le sens de ne pas prendre part aux échéances électorales sous le bureau Kadima, pour des raisons de planification d'un hold-up électoral en faveur de Félix Tshisekedi semble ne pas être suffisant pour en savoir un peu plus sur ce qui taraude l'esprit de "JKK" quant à son avenir politique en RDC, soutiennent certains chroniqueurs politiques.
Ces derniers décryptent plutôt un silence énigmatique du moment où le processus électoral, précisément l'enrôlement des potentiels candidats et électeurs n'est pas arrivé à terme. L'homme, qui reste imprévisible pourra resurgir pour déjouer les attentes de ceux qui ne le voient plus revenir et se dresser comme challenger de taille face à Tshisekedi.
Seule la cour constitutionnelle, dans ce cas, sera habilitée à interpréter les dispositions de la loi fondamentale sur son éligibilité ou non aux prochains scrutins.