Près de 2600 déplacés de Nyamamba, au territoire de Djugu (Ituri) vivent dans des conditions précaires au village Bukuku, a constaté, mercredi 1er mars, le reporter de Radio Okapi.

La majorité de ces personnes ont fui les massacres survenus en janvier dernier dans leur village d'origine.Selon des sources locales, ces déplacés manquent de médicaments, de nourriture et d'eau potable dans leur lieu de refuge.Ce qui les pousse à utiliser les eaux du lac Albert pour leurs besoins ménager.

L'unique centre de santé censé desservir ces déplacés n'est pas ravitaillé en médicaments.Ce qui expose, surtout les plus jeunes, à des maladies, expliquent-ils.

En outre, ces déplacés sollicitent un renforcement du dispositif sécuritaire dans ce site qui les abrite à Bukuku.Là, elles bénéficient de la protection des militaires des FARDC et de la MONUSCO dont les effectifs, selon elles, sont faibles car " la menace est permanente dans la zone ".

Pour sa part, le chef du groupement Ngbavi, Souleiman Kisembo demande au gouvernement et à ses partenaires de sécuriser le littoral du lac Albert où des hommes en armes continuent à circuler librement. Ce qui facilitera, estime-t-il, le retour de ces personnes dans leurs villages où elles peuvent mener une vie normale grâce à leurs activités de commerce et de champ.

Le 13 janvier dernier, lors de l'attaque de la localité de Nyamamba par un groupe d'hommes armés, 31 personnes avaient été tuées et plus d'un millier d'autres avait fui la zone.