Sénégal: Présent en Casamance depuis 2004 - Le CICR entend assister davantage les victimes du conflit armé

Le Comité international de la Croix-Rouge (Cicr) veut, à travers les mandats de la sous-délégation de ladite organisation humanitaire, travailler à apporter aux populations de la Casamance frappées par la crise armée, une assistance digne de ce nom en misant sur l'accès à l'eau potable mais aussi sur la création de blocs maraîchers inclusifs en vue de parvenir à une véritable résilience économique en faveur des citoyens de ces zones impactées.

ZIGUINCHOR- En mission dans le Sud du pays depuis bientôt deux décennies, le Cicr se dit déterminé à poursuivre son combat qui vise la protection des populations civiles dans cette zone en proie à un conflit armé mais également à rétablir le contact entre les membres des familles disloquées à cause de la crise. D'ailleurs, entre décembre et janvier 2022, le Cicr a rendu visite aux 36 familles des personnes portées disparues dans le cadre du conflit. Une telle mission a permis à l'organisation internationale humanitaire de droit suisse, de rencontrer les proches des disparus pour les informer de l'état d'avancement de la recherche.

Au-delà, le Cicr se déploie dans ces terroirs en vue de permettre à des milliers de personnes d'avoir accès à l'eau, à travers la construction de puits hydrauliques (05) et 09 autres puits équipés avec une pompe solaire. Selon le chef de la sous-délégation du Cicr dont le siège se trouve à Ziguinchor, l'organisation humanitaire ne va pas se lasser à assister toutes les communautés affectées par le conflit. Cette dynamique, a rassuré, Fausto Montagna, sera maintenue au grand bonheur des populations. "Depuis 2004, le Cicr assiste les populations. Ces actions humanitaires vont se poursuivre. Pour l'année 2023 en cours, des projets liés à l'accès à l'eau et à l'habitat ont déjà été élaborés ", a expliqué M. Montagna, lors d'une "matinée-médias" organisée dans le cadre des 160 ans d'existence du Cicr au plan international.

De plus, le chef de la sous-délégation a insisté sur le fait que le Cicr apporte une "réponse multidimensionnelle" à connotation humanitaire dans le Sud du pays. Avec le conflit, plusieurs zones ont été minées. Et les populations ont été contraintes de quitter ces endroits pollués. Le Cicr qui intervient en Casamance depuis 19 ans n'hésite pas de mener des actions sensibilisations en faveur des habitants.

D'après un document partagé au cours de la rencontre avec les journalistes, au total, 1605 personnes ont été sensibilisées aux nombreux risques des mines et restes explosifs de guerre. Aussi, le texte renseigne qu'entre décembre 2021 et janvier 2022, 1659 personnes dont 635 déplacés internes ont pu bénéficier d'une assistance en kits d'hygiène pour faire face aux besoins de base après les affrontements armés au Nord de la Casamance (Bignona) et 900 autres ont eu accès à un habitat décent et durable grâce donation en matériaux de couverture etc.

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