Tchad: Nouvelle vague de violences intercommunautaires dans le pays

Le marché de bétail de Mao, Tchad (photo d'illustration).

Des affrontements entre éleveurs et cultivateurs autour de la localité de Mangalmé, dans le centre du pays, auraient fait une dizaine de morts depuis lundi.

Comme souvent dans la région, bétail et terres sont à la source des tensions. Cette fois, l'affaire a commencé avec un litige concernant des vaches entre communautés Moubi et Arabe. Des affrontements ont éclaté dès lundi à quelques kilomètres de Mangalmé, faisant plusieurs victimes. Les deux camps, à pied et à moto, s'affrontant à coup de AK47 indique une personne sur place...

Selon un activiste local, des habitants auraient ensuite poursuivi des Arabes jusque dans les montagnes avoisinantes où ces derniers s'étaient réfugiés. Le face à face a entraîné de nouveaux morts.

L'armée a été déployée. Les soldats auraient notamment empêché des renforts arabes d'arriver. Ils auraient également incarcéré au moins cinq personnes..

D'après une source locale, l'ambiance reste tendue. Les deux camps sont toujours autour de Mangalmé et les habitants n'osent pas sortir de la ville. Un défenseur des droits de l'homme demande au gouvernement de déployer davantage de troupes pour sécuriser la zone. " Les auteurs de violences doivent aussi être jugés. Sauf qu'il n'y a pas eu de procès lors des précédents affrontements. Or l'impunité ne fait qu'alimenter ces violences ", confie cet activiste.

Il y a deux semaines, le gouverneur provincial Adoum Fortei avait demandé davantage de présence des forces armées. Une présence pérenne avec la construction notamment de casernes. Car selon lui, les autorités administratives seules n'ont pas les moyens d'intervenir efficacement.

Ce n'est pas la première fois que la zone, située à quelques 600 km à l'est de Ndjamena, connaît des violences entre clans. Déjà en juillet et septembre derniers, les communautés Moubi et Arabe s'étaient fait face, entraînant de nombreuses victimes.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.