Pour lutter contre l'insécurité dans le nord du Bénin, les autorités ont pris un train de mesures dont la création d'aires de pâturage pour "sédentariser" les éleveurs.
Le Bénin subit, depuis décembre 2021, un nombre croissant d'attaques de groupes djihadistes. Le 28 février, une tentative d'attaque d'individus armés aurait ainsi été déjouée par les militaires dans le nord du pays. Ceci s'est déroulé à Gouandé, dans la commune de Materi, près de la frontière entre le Togo et le Bénin.
Le 13 Février, un couvre-feu partiel avait été instauré dans la commune de Materi pour interdire la circulation des motos et tricycles de 21h à 6h. La zone est en effet constamment menacée par les groupuscules terroristes actifs notamment au Burkina Faso.
La situation des éleveurs peuls, parfois accusés de soutenir les djihadistes, vient s'ajouter à ces tensions et c'est pourquoi les autorités béninoises ont créé des aires de pâturage pour sédentariser ces éleveurs. La mesure vise également à mettre un terme aux conflits entre éleveurs et agriculteurs. Ces derniers accusent souvent le betail de saccager les champs.
Le Bénin a aussi déployé son armée le long de la frontière avec le Burkina Faso et le Niger. Ces zones, ainsi que les parcs nationaux du W et de la Pendjari, sont considérés comme sensibles.
Salim Awali est un ancien guide du parc de la Pendjari, il revient sur l'impact de la sédentarisation des éleveurs mais aussi l'importance de donner du travail aux jeunes pour éviter qu'ils soient recrutés par les djihadistes.