Depuis ce mercredi, la situation est tendue à la SMB, société minière opérant à Léro, dans la préfecture de Siguiri. Tout est parti du report de l'élection du bureau syndical des travailleurs par la Direction. En ce lendemain des manifestations qui ont éclaté sur place, un autre groupe des travailleurs réagi à travers Elhadj Momo Bangoura. Celui-ci est l'un des candidats à l'élection reportée. Pour lui, les raisons qui ont conduit à ce report sont fondées.
Cette sortie d'Elhadj Momo Bangoura montre que les travailleurs de la SMD sont divisés sur la situation qui prévaut sur place depuis plus de 24 heures. Alors que les grévistes parlent de sabotage de l'élection du bureau syndical qui, d'après eux, était initialement programmée pour hier mardi, il évoque quant à lui un problème de processus.
" Tout a commencé par l'élaboration du protocole préélectoral. A chaque fois qu'il y a eu élection, s'il y a deux ou trois listes en compétition, vous vous asseyez, vous définissez les conditions dans lesquelles l'élection doit se passer. C'est pendant l'élaboration de ce protocole qu'il n'y a pas eu d'accord sur l'article 331.7. Et nous, nous avons introduit un recours non seulement auprès de la direction générale et nous avons mis en ampliation la centrale et l'inspection générale du travail. En plus de ça, il y a des menaces, il y a de l'insécurité. La Direction, voyant toutes ces raisons, a adressé un mémo à l'ensemble des travailleurs pour dire que " Vu ces conditions, qu'elle ne peut pas organiser une élection syndicale à la date prévue " ".
Poursuivant, il a affirmé que c'est l'actuelle équipe syndicale des travailleurs de la SMD qui a provoqué la situation qui prévaut sur place.
" L'équipe syndicale a fait descendre les travailleurs des bus et on les a fait réunir devant l'entrée principale de l'administration pour dire qu'il faut qu'il ait élection le 1er mars, sinon il n'y aura pas de travail. C'est ainsi qu'il y a eu débrayage hier (mercredi) pendant quelques temps. Les militaires et gendarmes sont venus lancer des gaz lacrymogènes. Ils (manifestants) se sont dispersés et sont rentrés. Quelques-uns étaient aux postes. Ils se sont dispersés et sont allés au village, là où il y a la majorité des employés. C'est là-bas qu'ils ont érigé des barricades, ils ont bloqué le passage en disant que personne ne sera au travail. J'ai appris vers le soir que les gendarmes sont allés dégager les barrages. Ce matin, ils (manifestants) sont revenus empêcher les travailleurs qui voulaient reprendre service de montrer dans les bus et se rendre à leurs postes respectifs ", a-t-il laissé entendre.
Jusqu'au moment où on mettait en ligne cet article, aucune issue n'avait encore été trouvée entre les deux parties protagonistes.