Le Marché international du cinéma et de la télévision africains (Mica) est devenu un rendez-vous incontournable au Fespaco. Il accueille, entre autres, des producteurs et distributeurs de films ainsi que d'autres acteurs du cinéma. Le Sénégal y est représenté, à travers notamment le Direction de la cinématographie.
Au siège du Fespaco, un grand chapiteau a été aménagé pour les besoins du Marché international du cinéma et de la télévision africains (Mica). Initié depuis quelques années pour accompagner la dynamique du septième art du continent, le Mica, ouvert avant-hier, est devenu un rendez-vous incontournable pour les professionnels du cinéma. À l'intérieur de cette sorte de bazar, chaque pays vante sa créativité et expose ses dernières créations audiovisuelles. Cette année, la Direction cinématographique présente au Mica les films sénégalais qui ont eu à remporter des prix à l'international. " Ce stand permet aux cinéastes sénégalais de faire des rencontres B to B, des contrats de collaboration avec des producteurs étrangers ", soutient Ndèye Fatou Niang Fall, gérante du stand Sénégal. Selon elle, il y a des opportunités que le cinéma sénégalais capte au niveau de ce marché. Elles touchent, entre autres, la production, l'exploitation et la formation. Parmi les maisons de production qui y sont représentées : Kalista production, Astou films, Groupe Lydel Com.
Le Fonds d'archives africain pour la sauvegarde des mémoires, basé à Dakar, compte aussi sur le Marché international du cinéma et de la télévision du Fespaco pour faire connaître sa mission. Marco Léna, son directeur exécutif, discute sans arrêt avec les visiteurs d'un peu partout, pour revenir sur ce fonds qui collabore avec des institutions nationales et internationales afin de " prolonger son oeuvre de cartographie de la mémoire africaine, et de restitution au grand public ". Il regroupe, aujourd'hui, " plus de 10 000 négatifs de différents formats, des milliers de photos, affiches originales, scénarii, journaux, interviews, films, lettres... ". D'après M. Léna, l'objectif, c'est aussi de valoriser ces archives, l'histoire africaine et de mettre à la disposition des chercheurs, réalisateurs et étudiants l'archéologie audiovisuelle du Sénégal. " Le Mica nous permet de créer un réseau et de sensibiliser les gens sur l'importance de la sauvegarde des archives ", explique-t-il.
Dans le cadre des 100 ans de Sembène Ousmane, la Fédération panafricaine des cinéastes (Fepaci) profite également du Mica pour rendre hommage au père du septième art sénégalais. Un stand est dédié à cette manifestation et il abrite une exposition photo sur Sembène ainsi que des coupures de presse qui reviennent sur la trajectoire de ce géant dont l'oeuvre continuera de marquer les générations actuelles de cinéastes et celles de la postérité.