Le Salon des études internationales s'est déroulé les 1er et 2 mars 2023 à Antananarivo. Plusieurs centaines de bacheliers ou d'étudiants, qui ont déjà entamé leurs études supérieures à Madagascar, ont sillonné ses allées. Reportage.
Poursuivre des études à l'étranger est souvent synonyme de meilleures opportunités d'emploi pour de nombreux étudiants malgaches. Pendant deux jours, plusieurs centaines de bacheliers ou d'étudiants qui ont déjà entamé leurs études supérieures à Madagascar ont sillonné les allées du Salon des études internationales.
Un salon qui regroupe, chaque année et depuis 13 ans, universités étrangères, plateformes d'orientation ou encore représentations d'ambassades dans la capitale Antananarivo.
Alors que le chômage touche de nombreux jeunes à Madagascar, obtenir un diplôme à l'étranger est vu comme un sésame pour se démarquer dans son pays d'origine ou hors des frontières.
Chaque année, environ 5 000 étudiants malgaches quittent le pays
" Réaliser votre rêve d'étudier en France ", " Frais de dossier à 0 ariary " : dans les allées, instituts et universités rivalisent de slogans. Si la France reste le pays vers lequel le plus grand nombre d'étudiants malgaches s'envolent, d'autres comme les États-Unis, l'île Maurice ou encore le Maroc attirent de plus en plus.
Sur l'un des stands, Volampasina, étudiante en deuxième année de droit, se renseigne pour continuer ses études au Canada. " Je pense que le diplôme a plus de valeur que ce qu'on obtient ici à Madagascar, estime-t-elle. C'est très compliqué de trouver du travail. J'ai beaucoup d'amis qui ont déjà fini leur master et on n'a pas beaucoup d'avenir ici à Madagascar. Ils ne trouvent pas de travail approprié à leur diplôme ".
Des jeunes en quête de meilleures opportunités et d'un salaire à la hauteur de leurs compétences, une fois leur diplôme en poche. Ils sont d'ailleurs nombreux à rester dans leur pays d'adoption, explique Haingo Rajaonah, directrice de Madajeune, organisateur du salon : " On a constaté que la plupart, je dirais 75%, veulent poursuivre leurs études là-bas et travailler là-bas. Seuls 25% veulent revenir à Madagascar. Il y a plusieurs filières qui n'existent pas ici, par exemple l'architecture. Dans le domaine plutôt technique, il faut partir à l'étranger. "
Des cursus à l'étranger qui restent encore peu accessibles malgré les bourses d'études : prix des billets d'avion, coût de la vie dans le pays de destination ou encore procédures d'obtention du visa restent des freins.
Chaque année, environ 5 000 étudiants malgaches quittent le pays pour poursuivre leurs études à l'étranger.