A la veille de la très attendue arrivée du Président français Emmanuel Macron, une vive tension s'observe de toute part. Les états-majors de quelques partis politiques, à l'instar de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social, se mobilisent déjà pour un accueil chaleureux. Devant l'ambassade de l'Hexagone, à la lisière de la Gombe, des Mouvements citoyens se bousculent pour dire non à la venue de l'actuel locataire de l'Elysée. Eh bien, les opinions se divergent. Pourquoi vient-il ? Que va-t-il dire ? Quel vent va-t-il apporter de nouveau après le récent séjour apostolique du Saint Père ?
Tout le monde, cependant, retient son souffle. Il s'agit là d'une litanie de questions brûlantes aux lèvres de tous les observateurs avisés au vu du silence prolongé de l'Hexagone face à la situation d'insécurité grandissante que traverse la République démocratique du Congo, agressée dans sa partie orientale par le Rwanda, sous la couverture des rebelles du M23.
Une telle visite devrait, a priori, être la meilleure occasion pour le Président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, d'une part, de remettre la pendule à l'heure, en dénonçant le silence complice de Paris face à la mauvaise foi plus d'une fois exprimée par le pouvoir de Kagame de maintenir de façon injustifiée un climat de méfiance entre son pays et la RD Congo et, d'autre part, d'exiger des mesures sévères et contraignantes en vue de barrer la route à tout plan visant à désacraliser l'intégrité territoriale et la souveraineté nationale de la RDC, comme le Président Macron l'a lui-même soutenu lors de sa récente sortie médiatique en marge de sa tournée en Afrique centrale. C'est donc l'heure de vérité qui a sonné. Halte à l'hypocrisie. Halte à la passivité inavouée. Halte aux discours fallacieux. La RD Congo et son peuple sont plus que jamais debout...